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Les partis fédéraux se sont entendus vendredi sur le mandat d'une enquête publique sur l'ingérence étrangère.
Les partis fédéraux se sont entendus vendredi sur le mandat d'une enquête publique sur l'ingérence étrangère, selon les conservateurs, et le gouvernement Trudeau dit espérer que les discussions progresseront rapidement la semaine prochaine.
Une rencontre tenue vendredi soir entre le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, et les leaders parlementaires des partis d’opposition a mené à un accord sur le mandat de l'enquête, ont affirmé les conservateurs.
«Les conservateurs continueront de mettre les libéraux au pied du mur et à faire pression pour qu'une enquête publique soit ouverte dès que possible», a soutenu une porte-parole de leur chef, Pierre Poilievre, dans une déclaration écrite.
Elle a précisé que tous les partis ont proposé des noms de personnes qui pourraient selon eux présider l'enquête à titre de commissaire.
Le bureau du ministre LeBlanc n'a pas confirmé qu'un accord est survenu sur le mandat de l'enquête. La directrice des communications du ministre, Kelly Ouimet, a plutôt parlé d'une réunion «très productive».
«Nous nous sommes mis d'accord sur certains éléments ; d'autres détails doivent être réglés», a-t-elle écrit.
Elle a ajouté que plus de détails pourront être communiqués dans les jours à venir. «Le travail se poursuit et nous espérons continuer à progresser rapidement la semaine prochaine», a-t-elle poursuivi.
Avant la rencontre, une source issue du Nouveau Parti démocratique s'était montrée optimiste qu'une entente entre partisétait à portée de main. «On n’est pas loin. (…) Ça approche», résumait-elle.
Deux autres sources qui s'étaient entretenues avec La Presse Canadienne ne s'étaient pas avancéesautant sur l'imminence d'un accord.L'anonymat a été accordé aux trois sourcesafin qu'elles puissent s'exprimer plus librement sur la question.
Une source du côté des libéraux présentait simplement la rencontre de vendredicomme une suite des discussions initiées en juin par la ministre LeBlanc.
Ce dernier a, au lendemain de la démission du rapporteur spécial David Johnston, tendu la main aux autres formations politiques pour trouver un terrain d'entente sur la suite des choses.
Le premier ministre Justin Trudeau avait chargé l'ex-gouverneur général de trancher en faveur ou non d'une commission d'enquête. Ce dernier a écarté l'idée dans un rapport préliminaire avant de démissionner en juin.
Les partis d'opposition accusaient M. Johnston de partialité, en apparence ou en réalité, ainsi que de proximité avec le premier ministre et sa famille.
La rencontre de vendredi avec les leaders parlementaires des autres partis s'effectuait virtuellement alors que M. LeBlanc était au Japon pour des rencontres avec ses homologues du G7.
Tous les partis d'opposition demandent depuis mars une enquête publique et indépendante sur l'ingérence étrangère. Plusieurs motions ont été adoptées par une majorité d'élus en Chambre pour exprimer cette volonté.