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La situation se corse depuis septembre.
L'inflation amène un double défi pour les banques alimentaires. En même temps que le panier d'épicerie devient plus dispendieux pour les plus démunis, les denrées achetées par les organismes de charité coûtent plus cher, note Martin Munger, directeur général des Banques alimentaires du Québec.
«Depuis septembre, c'est plus difficile, constate M. Munger. On le sent vraiment dans la fréquentation des banques alimentaires, qu'il y a plus de gens qui viennent que l'été ou le printemps dernier.»
Le panier d'épicerie n'est pas le seul facteur qui exerce une pression sur les gens qui fréquentent les banques alimentaires, ajoute-t-il. Au Québec, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 5,3 % sur une année, selon Statistique Canada.
«Quand le loyer coûte plus cher, quand les déplacements coûtent plus cher, quand les vêtements des enfants pour aller à l'école coûtent plus cher. La masse compressible à la fin, c'est l'alimentation. Lorsqu'ils ne peuvent pas subvenir à leurs propres besoins, les gens viennent s'adresser aux banques alimentaires.»
Déjà en mars, près de 610 000 personnes fréquentaient les banques alimentaires chaque mois, selon un bilan publié par Banques alimentaires du Québec. Il s'agissait d'une augmentation de 22 % par rapport à avant la pandémie. Ce chiffre pourrait être encore plus élevé avec le sursaut de l'inflation.