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Immigration: QS accuse Roberge d'avoir déjà décidé de baisser les seuils à 25 000

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9206bcd93884f709b8d8fd842e6dbf5660bd84b5d9c875f1c580859a33a8456c.jpg Guillaume Cliche-Rivard, député de Québec Solidaire pour Saint-Henri-Sainte-Anne, pendant la période de questions à l'Assemblée nationale du Québec, le jeudi 30 janvier 2025. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot (Jacques Boissinot | La Presse Canadienne)

Le député solidaire Guillaume Cliche-Rivard accuse le gouvernement de mener des consultations bidon en immigration, arguant que les conclusions sont écrites à l’avance. Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, rétorque que son collègue alimente le «cynisme» et qu’il flirte avec des «théories du complot». 

«Alors qu'il reste des dizaines de groupes et d'experts à entendre en consultation, le ministre de l'Immigration a déjà tranché. Les jeux sont faits, ce sera 25 000 résidents permanents», a affirmé Guillaume Cliche-Rivard lors de la période de questions mercredi à l’Assemblée nationale.

Le député solidaire dit s’appuyer sur des sources «très claires». 

Les consultations sur la planification de l’immigration pour les années 2026 à 2029 ont commencé la semaine dernière. 

Jean-François Roberge a déjà télégraphié sa volonté de réduire les seuils d’immigration permanents. Trois scénarios sont à l’étude: 25 000, 35 000 ou 45 000 immigrants permanents par année.

Selon le député solidaire, le gouvernement aurait écarté l’option du 35 000, car ce serait l'avenue préconisée par le Parti québécois.  

«Il fallait avoir l'air d'être les plus sévères. Il restait juste le 25 000», a-t-il affirmé. 

 

Le ministre Roberge a nié les affirmations du député solidaire, assurant que «la décision finale n’est pas prise».  

«C'est dommage de voir que mon collègue ne croit pas à l'exercice démocratique auquel il participe pourtant. (...) Je l'invite à arrêter de faire preuve de cynisme», a dit le ministre. 

«Quand il nous dit que tout est décidé d'avance, les seuils, les orientations, pour moi c'est presque des théories du complot. Tu prétends que des forces obscures auraient déjà tout décidé, font semblant de consulter et d’écouter. Il n'y a rien de ça qui est vrai», a ajouté Jean-François Roberge en mêlée de presse après la période de questions.