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Les producteurs agricoles du Québec sont de plus en plus inquiets.
Avec le contexte économique actuel, les producteurs agricoles du Québec sont de plus en plus inquiets et leur situation financière ne s'améliore pas, selon l’Union des producteurs agricoles (UPA).
Un sondage, effectué en avril 2024 auprès de 3552 répondants par l'UPA, révèle que près de 30% des agriculteurs sont en mauvaise ou très mauvaise situation financière et 11% d'entre eux prévoient l'arrêt temporaire ou la fermeture définitive de leur entreprise au cours des 12 prochains mois.
D'ailleurs, certaines entreprises sont plus en difficulté que d'autres. Notamment, les fermes situées en régions périphériques et celles de plus petite taille. Les résultats révèlent qu'une plus grande proportion de la relève est affectée aussi par la hausse des taux d'intérêt. Ces situations génèrent bien évidemment des conséquences sur la pérennité des entreprises et sur leur capacité à nourrir la population.
Selon le président général de l'UPA, il y a «urgence d'agir» de la part du gouvernement du Québec, qui est visé depuis plusieurs semaines par les agricultures et les partis d'opposition dénonçant son inaction dans le dossier. «Les interventions du gouvernement, jusqu’à maintenant, n’ont pas permis d’atténuer la crise. La situation se dégrade», a dit Martin Caron lors d'une conférence de presse jeudi.
Les agriculteurs ont manifesté dans plusieurs régions du Québec au cours des derniers mois pour exprimer leur ras-le-bol, causé notamment par la chute désastreuse de leurs revenus. Ce n'est qu'en mars dernier que le premier ministre François Legault a reconnu la «crise» en agriculture.
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Selon les prévisions du ministère fédéral de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, le revenu net agricole québécois passera de 959 millions $ en 2022 à 66 millions $ en 2024, du jamais vu depuis 1938. Mais, sera-t-il suffisant pour aider les agriculteurs? Les producteurs continuent d'attendre des gestes «concrets» qui pourront répondre à leurs besoins.
Selon les résultats du sondage, 52% des entreprises (41% en 2023) et 67% des fermes de la relève sont à risque de ne pas respecter leurs obligations financières. Toujours selon le sondage, près de 20% des agriculteurs ont demandé un congé de capital dans la dernière année et 42% des entreprises (34% en 2023) ont un solde négatif.
Les producteurs réitèrent leurs demandes auprès du gouvernement, dont un soutien financier ainsi que des allègements administratifs et réglementaires.
«Les discussions en cours avec le gouvernement démontrent une certaine ouverture, mais ne permettent pas de conclure qu’il est prêt à une reconnaissance pleine et entière de l’importance économique, sociétale et stratégique des productrices et producteurs pour le Québec et ses régions», a soutenu M. Caron. «Une meilleure prise en compte de leurs priorités est requise rapidement, tant à court terme que dans le cadre du renouvellement de la Politique bioalimentaire du Québec l’an prochain».
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Avec des informations de la Presse canadienne