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Des témoins racontent leur version à Noovo Info
La date du premier décembre est marquée de façon indélébile dans l'imaginaire de bien des Amossois.
Il y a 25 ans, en 1997, un élève s'était présenté armé à la polyvalente de la Forêt.
Il avait un pistolet, une carabine et des couteaux et avait tiré un coup de feu vers un gardien de sécurité de l'école, sans l'atteindre.
Il avait ensuite pris une trentaine d'élèves en otage.
Pendant plus d'une heure, un enseignant stagiaire et deux étudiantes ont négocié avec l'élève armé et l'ont convaincu de se rendre pacifiquement.
Christian Lachapelle, Julie St-Germain et Geneviève Dion ont d'ailleurs été décorés de la médaille de la bravoure du gouvernement canadien pour ce geste.
«Quand il a tiré le coup de feu, ça fait un son incroyable dans une école et une classe, j'ai pensé que c'était les derniers moments de ma vie, que j'allais mourir. Les jeunes de la classe me regardaient en me disant «qu'est-ce qu'on fait?» J'étais le suppléant, le stagiaire. Je suis allé avec mon feeling et mon souci était de créer un contact avec le jeune.»
- Christian Lachapelle
Michaël Bouchard est aujourd'hui policier à Amos. Il y a 25 ans, il était un des élèves pris en otage dans la classe. Il allait avoir 16 ans dans les jours suivants :
«Je m'en suis vraiment rendu compte quand le coup de feu a été tiré. Avant, je pensais à une blague, mais après le coup de feu, on a senti la panique monter dans la classe. Je m'en rappelle comme si c'était hier et je suis capable de revoir les moindres mouvements. Je peux comprendre quelqu'un qui vit quelque chose de très traumatisant, de s'en rappeler des années. Des événements comme ça, ça marque.»
- Michaël Bouchard