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«Les souvenirs qui me reviennent quand j'y repense, c'est tout d'abord le choc, l'incrédulité, mais surtout l’attente.»
Le 12 janvier 2010, un séisme de 7,3 sur l'échelle de Richter dévastait Haïti. Le tremblement de terre a coûté la vie à 280 000 personnes et des quartiers entiers ont été détruits.
Encore aujourd'hui, des cicatrices demeurent bien visibles.
Pour revenir sur ce triste anniversaire, la stratège en entrepreneuriat d’origine haïtienne Déborah Chèrenfant était de passage sur les ondes de Noovo Info vendredi.
«Les souvenirs qui me reviennent quand je pense au 15e anniversaire dimanche, c'est vraiment tout d'abord le choc, l'incrédulité, mais surtout l’attente», confie Mme Chèrenfant.
En effet, plusieurs membres de la diaspora haïtienne ont dû attendre des heures, voire des jours avant d’obtenir des nouvelles de leurs proches vivant en Haïti.
De son côté, Mme Chèrenfant n’a perdu aucun proche dans la tragédie. Et elle est consciente de sa chance.
«Moi, je fais partie des privilégiés dans le sens où quand j'ai eu des nouvelles finalement de ma famille, toute la famille était en sécurité. Pourquoi privilégiée? Parce qu'il y a très peu de familles ici qui peuvent dire cet élément-là», a-t-elle exprimé.
Si son père a décidé de retourner s’établir en Haïti après le tremblement de terre, son frère et sa sœur ont plutôt fait le chemin inverse.
15 ans après le tremblement de terre, la stratège en entrepreneuriat dresse d’ailleurs un constat sombre des efforts du pays pour reconstruire. «Ça été un échec en matière de reconstruction et malheureusement, je pense que la reconstruction est peut-être le cadet des priorités de plusieurs Haïtiens aujourd'hui, parce qu'il y a d'autres enjeux», note-t-elle.
Pour Mme Chèrenfant, Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, est aujourd’hui tout simplement une ville fantôme contrôlée par les gangs.
Avec de l'information de Marie-Claude Paradis-Desfossés pour Noovo Info.