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Le Parti libéral du Québec (PLQ) a proposé au gouvernement Legault la création d'une escouade de déconfinement, dimanche, qui aura pour but de planifier un retour à la normale et de relancer l'économie malgré la pandémie de COVID-19.
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La cheffe Dominique Anglade a déclaré, lors d'un point de presse, qu'il était maintenant temps d'apprendre à vivre avec le virus.
Le PLQ suggère donc la création d'une unité spéciale, nommée «COVIE-19», qui serait responsable de la gestion de la pandémie, notamment des assouplissements.
Outre coordonner les efforts de réouverture, elle se chargerait du maintien des activités avec les partenaires des différents secteurs, a expliqué Mme Anglade.
«Il faut qu'il y ait des dates, des critères et des protocoles. Il faut réouvrir et il faut surtout se donner tous les moyens de ne pas refermer», a-t-elle lancé.
«De déterminer à l'avance comment on réagirait dans un cas où on aurait de nouveaux variants. Ne pas attendre à la dernière minute le 30 décembre pour annoncer le 31 décembre ce qui va se passer. Le gouvernement joue au yo-yo, attend à la dernière minute, ferme tout et recommence. Les gens sont pris de court. (...) On ne peut plus continuer à fonctionner comme ça», a-t-elle soutenu.
Mme Anglade voudrait la mise en place de cette unité «le plus tôt possible». Elle serait maintenue «tout le temps nécessaire pour passer à travers de la suite des choses».
«Lorsqu'on parle aux gens d'affaires, le maître mot, c'est prévisibilité. (...) Les restaurants veulent avoir une date, une échéance» pour assurer la viabilité de leur entreprise, a fait valoir à ses côtés le député Marc Tanguay, porte-parole en matière d'économie pour l'opposition officielle.
Le PLQ veut également des plans de déconfinement sectoriels et prévisibles, ainsi que des plans d'approvisionnement à long terme pour les équipements de protection, les tests de dépistage, les vaccins, les médicaments et les équipements d'aération.
En plus de l'escouade de déconfinement, Mme Anglade affirme qu'un comité scientifique indépendant devrait être mis en place afin de prendre les meilleures décisions possibles.
«Ça fait maintenant deux ans qu'on vit avec la pandémie, je pense qu'on est tous tannés, qu'on est à bout de souffle.»
Anglade a également réitéré la demande du PLQ, qui souhaite que les points de presse du premier ministre François Legault se tiennent sans la présence de la santé publique.
Elle requiert aussi plus de transparence et d'écoute de la part du gouvernement Legault. La cheffe de l'opposition officielle avait réclamé au début du mois une séance extraordinaire d'urgence à l'Assemblée nationale pour discuter de la gestion de la pandémie, ce que François Legault a refusé de faire.
Le premier ministre a repris depuis deux semaines des rencontres hebdomadaires avec les chefs des partis d'opposition. Mme Anglade a toutefois décidé de ne plus y participer vendredi dernier, considérant que ces réunions sont «instrumentalisées» par M. Legault.
La pression augmente sur le gouvernement caquiste pour qu'il adopte des allégements dans le contexte où le pic des hospitalisations liées à la COVID-19 semble atteint.
Le Parti québécois a aussi pressé vendredi dernier la Santé publique d'élaborer un plan de déconfinement. Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a affirmé que plusieurs secteurs souffrent de l'absence de prévisibilité et de la confusion autour des mesures sanitaires.