Un homme de Winnipeg a appris qu'il pourrait attendre 20 ans avant que les équipes municipales ne réparent les dommages causés à la bordure de sa voie d'accès.
Chaque année, un nouveau morceau de béton se détache de la bordure menant à l'entrée de garage de Rolf Netzel.
Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
Lors d'une démonstration, Rolf Netzel en détache une partie à l'aide d'une pelle.
«Je l'ai réparée au cours des cinq dernières années et demie, si bien que vous pouvez voir différentes couleurs de gris», démontre M. Netzel
Mais la dernière fois qu'un morceau de la bordure s'est détaché, le trou laissé était trop long et trop profond pour être réparé. Le propriétaire de Linden Woods a fabriqué une rampe de fortune en bois pour s'assurer que lui et sa femme puissent accéder à l'allée depuis la rue.
«Vous crèveriez votre pneu en montant une pente raide comme celle-là ; c'est encore pire qu'un trottoir normal», lance M. Netzel.
Ce dernier attribue l'effritement de la bordure à l'érosion, mais surtout aux niveleuses qui passent chaque hiver. Il a appelé le 311 dans l'espoir que quelqu'un de la Ville vienne jeter un coup d'œil et éventuellement fixer une date de réparation.
Un courriel lui est rapidement parvenu, indiquant que sa demande serait examinée d'ici le 4 juillet 2045.
«Je me suis dit qu'il devait s'agir d'une erreur de frappe», raconte M. Netzel.
Ce n'était pas une coquille. Dans une déclaration à CTV News, la Ville confirme que le calendrier est exact.
«L'accord actuel sur le niveau de service pour les dommages non dangereux causés aux trottoirs est d'environ 20 ans. Nous n'avons tout simplement pas les ressources nécessaires pour réparer plus rapidement les bordures qui ne posent pas de risque pour la sécurité. Cela dit, les bordures pourraient être réparées plus tôt si leur rue devait être renouvelée entre-temps.»
M. Netzel n'a pas l'intention d'attendre jusqu'à vingt ans pour savoir si la ville l'aidera ou non à réparer sa bordure de trottoir. Il a un plan B : engager une équipe d'amis.
«Cela va coûter du temps, de l'argent et peut-être quelques caisses de bière.»
Selon le site web de la Ville, les propriétaires sont généralement responsables des réparations de leurs abords, et un permis est nécessaire.

