Début du contenu principal.
«Je recevais des coups de pied, des coups de genou, des coups à la tête...»
Le Service de police de Laval (SPL) a suspendu un de ses agents qui fait maintenant l'objet d'une enquête à la suite de l'arrestation d'un motocycliste l'an dernier.
Andrew Denis-Lynch, 34 ans, de Châteauguay, allègue qu'une voiture de police l'a volontairement percuté lors d'un contrôle routier sur l'autoroute 440 vers 3 h du matin le 7 septembre 2024.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Ils m'ont happé et j'ai volé sur une distance d'environ 3 m. C'était un moment effrayant. J'ai eu très peur, j'ai heurté le sol et j'ai volé», raconte Denis-Lynch.
Il dit qu'il conduisait sa moto BMW, mais ne se souvient pas s'il était en excès de vitesse. Il précise que lorsqu'il a vu la voiture de patrouille, il a ralenti et s'est arrêté à la première sortie pour sa propre sécurité.
Bien qu'il ait été frappé, l'un des agents s'est immédiatement jeté sur lui et a sorti son arme.
«Je recevais des coups de pied, des coups de genou, des coups à la tête», a indiqué M. Denis-Lynch, très émotif, lors d'une conférence de presse jeudi.
«La façon dont j'ai été traité, ils m'ont traîné partout.»
Il affirme que son casque l'a d'abord protégé, mais que les agents ont découpé son sac à dos à l'aide d'un couteau et ont fouillé dans ses effets personnels. M. Denis-Lynch a été menotté, mais il a été relâché sans être inculpé.
Il a reçu huit contraventions, d'un montant total de 3000 $, pour des infractions telles que l'excès de vitesse, le défaut d'identification, le freinage brusque, l'absence de signalisation lors d'un changement de voie et le fait de ne pas avoir allumé ses feux correctement. Il nie ces accusations et affirme qu'il s'oppose à ces huit contraventions devant le tribunal.
Selon lui, les agents ont ignoré ses blessures et l'ont déposé dans un McDonald's local où un ami est venu le chercher. Il est rentré chez lui, mais il dit qu'il avait trop mal après l'accident et a appelé une ambulance. Il a été soigné pour des blessures ne mettant pas sa vie en danger. Andrew Denis-lynch dit avoir été contacté par un autre policier dans les jours qui ont suivi l'événement, puis par le service des affaires internes de la police de Laval.
Mais il s'est également adressé au Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR), qui l'a aidé à déposer une plainte officielle. Fo Niemi, directeur exécutif, explique qu'il a d'abord conseillé à M. Denis-Lynch d'attendre les résultats de l'enquête interne, mais qu'il s'est adressé aux médias par crainte que l'affaire ne s'éternise.
«La raison pour laquelle nous avons décidé d'agir et de rendre l'affaire publique, ainsi que de préparer les plaintes auprès du commissaire à l'éthique de la police et de la commission des droits de l'homme, c'est que le temps presse. Il y a un délai d'un an pour déposer une plainte auprès du commissaire à l'éthique de la police», explique M. Niemi.
Il a également dénoncé le fait que la police de Laval n'a pas fait de suivi auprès de M. Denis-Lynch après son appel initial.
Contactée par CTV News, la police de Laval a confirmé l'événement et la suspension de l'un des agents.
«Le SPS confirme qu'une enquête criminelle a été ouverte à la suite de l'intervention qui a eu lieu le 7 septembre 2024. Une fois l'enquête complétée, le dossier a été soumis au DPCP et le policier en question est présentement suspendu de ses fonctions. Une enquête disciplinaire est toujours en cours dans cette affaire», a souligné la police. «Nous réitérons que l'intégrité et le respect sont au cœur des valeurs de notre service et qu'ils guident nos actions quotidiennes et notre engagement continu envers la communauté lavalloise.»
M. Denis-lynch espère maintenant que les policiers impliqués subiront des conséquences.
«Je ne veux pas que cela arrive à qui que ce soit. Aucun véhicule ne devrait heurter une motocyclette... c'est très dangereux.» Il se dit chanceux d'être en vie, mais ajoute que le traumatisme n'a pas disparu.