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Le Portrait 2025 des comportements suicidaires de l'INSPQ démontre une diminution de la mortalité au Québec, mais une hausse des visites à l'urgence.
Si un nombre toujours trop important de personnes mettent fin à leurs jours chaque année au Québec, ou aboutissent aux urgences pour des tentatives de suicide ou des idées suicidaires, il y aurait «d'énormes progrès» en matière de prévention du suicide, selon le Portrait 2025 des comportements suicidaires publié lundi par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
L'INSPQ dénombre 1 142 décès par suicide en 2022 au Québec - environ 3 suicides par jour -, soit un taux ajusté de suicide qui s'élevait à 13,2 par 100 000 personnes. Selon les données provisoires du Bureau du coroner, mises à jour le 1er décembre dernier, une légère baisse est à prévoir en 2023 avec un taux estimé pour le moment à 11,4 par 100 000 personnes.
Si les chiffres sont encourageants, des données demeurent toujours préoccupantes selon l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Ces données concernent, entre autres, le taux de suicide chez les hommes, la situation chez les jeunes filles ainsi que l'augmentation des visites aux urgences pour des tentatives de suicide ou des idées suicidaires.
«Si des progrès notables ont été réalisés au fil des années grâce aux efforts de prévention, le fardeau du suicide et des tentatives de suicide demeure élevé chez certains groupes», indique l'INSPQ notant que le taux de suicide reste trois fois plus élevé chez les hommes (20 par 100 000) que chez les femmes (6,5 par 100 000) en 2022. «Les hommes de 50 à 64 ans présentent encore le taux de suicide le plus élevé», précise-t-on.
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Chez les jeunes filles de 10 à 14 ans, le taux d'hospitalisations pour des tentatives de suicide a triplé de 2010 à 2023, atteignant 90,7 par 100 000 personnes en 2023, toujours selon l'INSPQ. «Quant aux adolescentes de 15 à 19 ans, elles affichent le taux d'hospitalisations pour tentatives de suicide le plus élevé : 175,6 par 100 000 personnes en 2023», précise l'INSPQ en ajoutant qu'il y a eu, pour cette population précise, deux périodes d'augmentation marquée de 2010 à 2021.
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L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) note dans son Portrait 2025 des comportements suicidaires «une rupture de la tendance à la baisse observée avant 2020» lorsqu'il est question du taux ajusté de visites aux urgences attribuables aux tentatives de suicide.
En effet, le taux ajusté est passé de 45,5 en 2020 à 59,2 par 100 000 personnes en 2024.
Si le taux ajusté de visites aux urgences pour des idées suicidaires chez les femmes augmente de façon continue depuis 2016 (avec une hausse moyenne de 2,0 % par an, atteignant 480,6 par 100 000 en 2024), l'INSPQ note une hausse «significative» de 11,8 % par an depuis 2022 pour les hommes, portant le taux ajusté à 466,3 par 100 000 en 2024. «Le taux rejoint ainsi un niveau équivalent à celui observé chez les femmes», explique-t-on.
«Les données sur les visites aux urgences liées aux tentatives de suicide et aux idées suicidaires mettent en évidence des opportunités cruciales d'intervention dans le système de santé. Une attention particulière devra être accordée à ces points d'entrée pour mieux identifier, orienter et soutenir les personnes en détresse», de conclure le rapport de l'INSPQ.
La 35e édition de la Semaine de prévention du suicide se déroule jusqu’au 8 février, avec comme thème Mieux vaut prévenir que mourir. La campagne met de l’avant l’importance de la prévention et invite les gens à oser parler du suicide.
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