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Les infirmières de chantier d'Hydro-Québec devront bel et bien maintenir des services essentiels si elles débraient, comme prévu, les 19, 20 et 21 juin.
Le Tribunal administratif du travail a en effet rendu une décision à cet effet, estimant que, si elles ne se présentaient pas au travail parce qu'elles étaient en grève, Hydro-Québec devrait fermer les chantiers où elles sont affectées.
C'est le Règlement sur les normes minimales de premiers secours et de premiers soins qui stipule qu'une infirmière de chantier doit être déployée s'il y a simultanément au moins 25 travailleurs qui s'y trouvent et si le chantier est situé à 30 minutes ou plus d'un établissement de soins.
Le Tribunal souligne que, si des travaux d'urgence devaient être effectués, en cas de panne, et qu'il y avait absence d'infirmières de chantier à cause d'une grève, cela pourrait avoir pour effet de mettre en danger la santé ou la sécurité du public.
Il a donc jugé qu'il y avait lieu d'assujettir Hydro-Québec et la section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, à l'obligation de maintenir des services essentiels en cas de grève.
Hydro-Québec et le syndicat doivent maintenant s'entendre sur la liste des services essentiels à maintenir. Dans tous les cas, qu'il y ait entente entre les deux parties ou non, il appartient au Tribunal administratif du travail de statuer à savoir si les services essentiels prévus sont suffisants pour ne pas mettre en danger la santé ou la sécurité du public.
Le syndicat des infirmières et infirmiers de chantier d'Hydro-Québec ne pourra exercer la grève tant que le Tribunal n'aura pas statué à ce sujet. Le syndicat a émis un nouvel avis de grève pour les 19, 20 et 21 juin.
Hydro-Québec compte pas moins de 10 unités d'accréditation syndicales. Plusieurs d'entre elles sont actuellement en négociation pour renouveler leur convention collective.