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Le bénéfice net d’Hydro-Québec et le dividende versé au gouvernement du Québec ont baissé de plus du quart en 2023 tandis que ses exportations ont diminué en raison en raison de la faible hydraulicité.
Le bénéfice net d’Hydro-Québec et le dividende versé au gouvernement du Québec ont baissé de plus du quart en 2023 tandis que ses exportations ont diminué en raison en raison de la faible hydraulicité.
La société d’État a fait savoir, mercredi, que son bénéfice net avait diminué de 1,3 milliard $, ou 27,8 %, en 2023 pour s’établir à 3,3 milliards $. Elle a souligné que le bénéfice net était supérieur à la moyenne des dix dernières années.
Le dividende versé au gouvernement du Québec, pour sa part, a diminué du quart, passant de 3,4 milliards $ en 2022 à 2,5 milliards $ en 2023.
En 2023, la faible hydraulicité dans ses réservoirs a contraint Hydro-Québec à réduire ses exportations. L’hiver 2023 était également plus clément au Québec. Le verglas au printemps dernier a aussi entraîné des pannes majeures. «Selon nous, l'histoire de 2023 est vraiment une histoire de météo», a expliqué le président-directeur général, Michael Sabia, en conférence de presse.
M. Sabia attribue également la baisse du bénéfice à la comparaison avec l’«année exceptionnelle» de 2022. «L'année 2022 était une année assez remarquable, marquée par un record de ventes d'énergie, l'hiver le plus froid et donc beaucoup de demandes et les prix les plus élevés de l'histoire sur les marchés américains», souligne-t-il.
«Donc, cette combinaison de facteurs dans les marchés en 2022 était du jamais vu et quelque chose d'exceptionnel qu'on ne va pas revoir avant longtemps», ajoute-t-il.
En mêlée de presse à Québec, le ministre de l’Économie et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, a dit qu’il ne craignait pas que l’hydraulicité soit structurellement inférieure en raison des changements climatiques. «Ce n'est pas les prévisions du Québec, présentement. Ça change de façon continue, mais, aujourd'hui, il n’y a pas de raison de s'inquiéter.»
En 2023, les exportations d’Hydro-Québec ont diminué de 35 % par rapport à la même période l’an dernier. La diminution des prix sur les marchés internationaux a toutefois été compensée par l’utilisation de produits dérivés. Les ventes hors Québec ont ainsi eu une incidence défavorable de 547 millions $ sur le bénéfice net.
En utilisant des produits dérivés, Hydro-Québec est parvenue à atténuer l’effet de la baisse des prix de l’énergie aux États-Unis. Elle a obtenu un prix moyen de 10,3 cents le kilowattheure (¢/kWh ) pour ses exportations en 2023 tandis que le prix moyen du marché était de 5,2 ¢/kWh.
Le vice-président de la stratégie et des finances, Maxime Aucoin, a reconnu que cette protection ne serait pas aussi grande l’année prochaine. «C'est certain que là, on va se couvrir par rapport à des prix en 2023 qui étaient quand même beaucoup plus faibles. Donc, je vous dirais le grand avantage d'avoir couvert les prix très élevés de 2022, on l'a vécu surtout en 2023.»
Au Québec, l’indexation des tarifs a eu une incidence favorable de 471 millions $ sur les ventes de la société d’État. L’hiver plus clément en 2023 a toutefois grugé les revenus de 349 millions $ par rapport à l’an dernier.
Les charges d’exploitation d’Hydro-Québec ont augmenté de 288 millions $ en raison, notamment, de l’accroissement des travaux d’entretien et de maintenance ainsi que des dépenses technologiques.
Hydro-Québec a aussi déprécié de 248 millions $ la valeur de sa participation de 20 % dans le producteur d’énergie renouvelable Innergex. L’action a perdu près de la moitié de sa valeur depuis un an.