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Il s'agit d'un triste constat.
La Société canadienne du cancer rapporte que le nombre de cas de cancer du sein au Canada devrait battre un record historique.
C'est un triste constat que Robby Spring, médecin et survivante du cancer, espère que les femmes de tout le pays retiendront.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«J'avais un cancer très agressif, c'est pourquoi j'ai finalement eu besoin de chimiothérapie», a confié Mme Spring, se souvenant du diagnostic qu'elle a reçu en mai 2023.
Robby Spring, qui vit à Toronto, a reçu un diagnostic de cancer du sein à l'âge de 35 ans. Deux mois plus tôt, sa sœur de 43 ans avait également appris qu'elle était atteinte d'un cancer du sein. Ce fut un coup dur pour toute la famille. Cinq ans plus tôt, leur mère avait également reçu un diagnostic de cancer du sein.
«Je ne voulais tout simplement pas appeler ma mère. Comment pouvais-je lui dire que deux de ses filles étaient atteintes d'un cancer en même temps? Une (fille) est un cauchemar, mais deux?»
La famille Spring n'est qu'un exemple parmi un nombre croissant de nouvelles patientes. Selon les données de Statistique Canada, qui excluent le Québec, il y a eu près de 21 000 nouveaux cas de cancer du sein dans le reste du pays en 2019. La Société canadienne du cancer estime que ce nombre passera à 30 800 en 2024.
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Selon Kimberly Carson, PDG de Cancer du sein Canada, plusieurs facteurs pourraient être en jeu dans cette augmentation.
«Nous savons que pendant la COVID-19, moins de personnes ont reçu un diagnostic de cancer. Nous pensons maintenant que ce nombre (de nouvelles patientes) augmentera à un rythme beaucoup plus élevé et que l'incidence de la progression du cancer sera plus importante», a-t-elle lancé.
«Un autre facteur est que nous sommes maintenant devenus très bons en matière de dépistage et de détection. Et en plus de cela, nous constatons une augmentation du nombre de cas de cancer.»
Au North York General Hospital de Toronto, il y a eu 1155 nouvelles patientes atteintes d'un cancer du sein en 2019. En 2023, ce nombre a bondi à 3076, soit une augmentation de 166%.
«En tant que travailleur de première ligne, je suis très conscient de l'augmentation du nombre de patientes que nous voyons», a expliqué le Dr Brian Pinchuk, chirurgien oncologue à l'hôpital général de North York.
Bien que ce ne soit pas seulement le nombre de nouvelles patientes qui suscite l'étonnement, «le plus grand nombre de patientes nouvellement diagnostiquées que nous voyons ont moins de 50 ans, donc nous voyons beaucoup de patientes plus jeunes passer par notre centre», a-t-il ajouté.
L'Ontario a récemment rejoint la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et les Maritimes en accordant aux femmes dès l'âge de 40 ans une mammographie si elles en font la demande. En Alberta et au Manitoba, l'âge est de 45 ans. Le Québec est en train de revoir sa politique.
Aujourd'hui âgée de 37 ans, Mme Spring ne serait donc toujours pas admissible à une mammographie.
«Plus on est jeune, plus on a de chances d'avoir un cancer du sein plus agressif. Il est donc impératif de le détecter tôt», a-t-elle soutenu.
Selon Mme Carson, le fait d'offrir des mammographies volontaires à un plus grand nombre de Canadiennes signifie que le nombre de nouvelles patientes risque d'augmenter encore plus, mais il y a un bon côté à cela.
«Les patientes qui ont été dépistées à un stade plus précoce ont de meilleurs résultats et le système est plus rentable. Comme le diagnostic est moins invasif, le traitement est moins lourd, le système est moins sollicité et la fiscalité sur le système est moins élevée.»
Mme Spring a un avertissement supplémentaire à donner aux femmes, comme elle, qui ont un tissu mammaire dense.
«Ma mammographie était normale, mais mon échographie a révélé une tumeur de 1,5 centimètre qui s'est avérée cancéreuse. Ma sœur et moi avons fini par suivre un traitement contre le cancer du sein en même temps», a-t-elle confié.