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Le plus grand épicier canadien s'attend à ce que l’année 2024 ressemble beaucoup à la précédente, dans la mesure où les consommateurs seront toujours à la recherche de rabais et d’aubaines, ce qui entraînera une plus grande croissance de ses enseignes à bas prix — tout comme une hausse de ses profits.
«Nous nous attendons à ce que nos activités de détail voient leurs profits croître plus rapidement que leurs ventes, et à ce que la croissance du bénéfice ajusté par action s'établisse entre 5 et 9 %», a affirmé le chef de la direction financière des Compagnies Loblaw, Richard Dufresne, jeudi matin lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.
L'entreprise a vu son bénéfice et ses ventes augmenter au quatrième trimestre. Sur l'ensemble de l'exercice, les résultats de ses magasins à bas prix, comme Maxi et No Frills, ont surpassé ceux de ses autres enseignes.
Selon M. Dufresne, Loblaw gagne des parts de marché dans le segment des enseignes à bas prix et se maintient face à ses pairs dans le reste du marché de l'épicerie.
«Nous sommes très satisfaits de l'évolution de notre part de marché, en particulier pour les magasins à bas prix. Cela nous indique que nos stratégies fonctionnent», a-t-il mentionné.
L’entreprise a étendu sa présence en ouvrant huit nouveau magasins Maxi et No Frills au cours de son quatrième trimestre. Elle prévoit de maintenir cette croissance en 2024, après avoir annoncé un plan d’investissement en immobilisations de 2 milliards $ plus tôt cette semaine.
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Ce plan d'investissement comprend l’ouverture d’une quarantaine de nouveaux magasins à bas prix et de 140 nouveaux espaces dédiés aux soins cliniques en pharmacie, de même que la rénovation de 700 emplacements dans l'ensemble de ses bannières.
«Il s'agit d'une nouvelle initiative. Et nous sommes vraiment emballés par ce qu'elle fait pour nous», a salué M. Dufresne.
Une première téléconférence pour Per Bank
La conférence téléphonique de jeudi sur les résultats du quatrième trimestre était la première lors de laquelle les analystes financiers pouvaient entendre le nouveau président et chef de la direction de Loblaw, Per Bank.
Le dirigeant européen s’est joint à l'entreprise lorsque Galen Weston s'est retiré des activités quotidiennes, tout en demeurant président du conseil d’administration et chef de la direction de George Weston Limitée.
M. Bank a affirmé qu'il s'attend à ce que les Canadiens continuent de rechercher des aubaines de trois manières: en achetant plus souvent des produits à bas prix, en se tournant davantage vers les marques maison — notamment «Sans nom» —, et en passant vers les magasins à bas prix.
L'entreprise a donc regroupé ses enseignes à bas prix, comme Maxi et No Frills, au sein d’une division distincte, a-t-il expliqué.
Loblaw estime que son plan d'investissement créera plus de 7500 emplois, notamment dans les magasins et dans la construction. Les 2,2 milliards $ d'investissements bruts en immobilisations seront en partie contrebalancés par environ 400 millions $ issus de ventes de propriétés, a-t-il indiqué.
Loblaw, propriétaire de nombreuses enseignes, dont Maxi, Maxi et Cie, Provigo et Pharmaprix, possède un réseau de 2500 magasins à travers le pays.
Les résultats de Loblaw pour le quatrième trimestre ont été meilleurs que prévu, selon l’analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux.
Au quatrième trimestre, clos le 30 décembre, Loblaw dit avoir réalisé un bénéfice attribuable aux actionnaires ordinaires de 541 millions $, ou 1,72 $ par action. Ce résultat se compare à un bénéfice de 529 millions $, ou 1,62 $ par action, réalisé lors des trois derniers mois de 2022.
Les revenus ont totalisé 14,53 milliards $ au quatrième trimestre, comparativement à 14,01 milliards $ un an plus tôt.
Au sein des magasins ouverts depuis au moins un an, les ventes des magasins d'alimentation ont augmenté de 2,0 %, tandis que celles de pharmacies ont grimpé de 4,6 %.
Sur une base ajustée, Loblaw rapporte avoir gagné 2 $ par action au cours de son dernier trimestre, comparativement à un bénéfice ajusté de 1,76 $ par action un an plus tôt.
Les marchés s'attendaient à un bénéfice par action de 1,90 $ en date du 21 février, selon les prévisions recueillies par la société de données financières Refinitiv.
Ces plus récents résultats ont été publiés alors que Loblaw fait face à des pressions de la part des politiciens et des consommateurs concernant l'inflation et le coût du panier d'épicerie.
L'entreprise a récemment dû faire marche arrière sur sa décision de réduire ses rabais sur les produits alimentaires approchant de leur date de péremption, après que cette décision a fait l'objet d'un examen minutieux.
Loblaw est également exhortée par les politiciens à adhérer au code de conduite des épiceries, qui, selon Walmart Canada et elle-même, pourrait avoir l’effet néfaste de faire croître les prix.