Québec investit 50 millions de dollars (M$) dans la modernisation des infrastructures de la station Mont-Sainte-Anne (SMSA), dans la région de la Capitale-Nationale.
D'une valeur de 100 millions de dollars, ce projet permettra d'installer de nouvelles remontées mécaniques et d'apporter différentes améliorations au domaine skiable.
«Cela permettra de mettre en place un plan de développement qui assurera la pérennité de la Station Mont-Sainte-Anne. Le projet améliorera l'expérience client tout en conservant l'authenticité du milieu naturel», a indiqué Christine Fréchette, ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie et ministre responsable du Développement économique régional.
Avec ces nouvelles installations, la station prévoit davantage d'achalandage avec près de 280 000 visiteurs. De plus, cela permettra également des retombées économiques pour les autres commerces locaux et les municipalités autour de la montagne.
«Il faut être ambitieux pour notre région, et la Station Mont-Sainte-Anne est un joyau avec un fort potentiel de développement économique», a souligné Jonatan Julien, ministre responsable des Infrastructures et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. «Cet important investissement dynamisera la Capitale-Nationale, fera la promotion de saines habitudes et bonifiera la qualité de vie des citoyens.»
En plus de recevoir 50 millions de dollars de prêts du gouvernement du Québec, l'entreprise devra investir 50 millions dans le projet. Une partie de l'investissement sera remboursée au moyen d'une redevance sur les revenus de la SMSA.
La SMSA devra également se soumettre à des audits de normes de sécurité avec un rapport d'expert indépendant pour bénéficier d'un pardon sur une partie des prêts.
En ce qui concerne le pourtour de la montagne, la priorité est d'assurer la pérennité des activités actuelles sur le site et qui sont chères à la population. L'entente avec RCR viendra mettre fin au litige juridique entre la Sépaq et la SMSA au sujet des terrains de l'Est.
«C'est une avancée majeure que la communauté attendait avec impatience. Notre gouvernement a choisi la meilleure option pour pérenniser la montagne, sécuriser les utilisateurs et faire briller à nouveau ce joyau de la Côte-de-Beaupré. Les 50 millions de dollars investis par le gouvernement du Québec s'accompagnent de conditions claires que RCR devra respecter», a mentionné Kariane Bourassa, députée de Charlevoix-Côte-de-Beaupré.
Cette annonce survient alors que le Mont-Sainte-Anne, à Beaupré, près de Québec, est aux prises avec plusieurs problèmes: remonte-pentes défectueux, ratés dans l'enneigement, chalets négligés.
En 2022, une télécabine s'est décrochée du câble pour s'écraser sur la piste de ski. Heureusement, l'incident s'est produit avant l'ouverture de la station. Aucun passager n'était à bord et personne n'a été blessé.
Deux ans plus tôt, une défaillance soudaine du remonte-pente avait fait une vingtaine de blessés.
Le premier ministre François Legault a déjà accusé Resorts of the Canadian Rockies de ne pas «gérer correctement» sa station, soulignant qu'un «rattrapage monstrueux» était à faire au niveau des équipements.
Son gouvernement choisit tout de même aujourd'hui de s'associer à l'entreprise albertaine, afin de développer le «fort potentiel» de la Station Mont-Sainte-Anne.
Enthousiasme du milieu
Dans un communiqué mardi, la MRC de La Côte-de-Beaupré affirme appuyer «avec enthousiasme» les investissements au Mont-Sainte-Anne.
«Je tiens à les remercier aujourd’hui de cet investissement majeur qui permet au Québec de relancer une de ses locomotives du tourisme hivernal alors que le ski demeure un produit d’appel à fort potentiel et qui permettra de consolider l’attractivité de la destination chez nous, au Québec, au Canada, mais aussi à l’international», a déclaré M. Pierre Lefrançois, préfet de la MRC de La Côte-de-Beaupré et maire de L’Ange-Gardien.
Par ailleurs, en marge de cet investissement, la MRC de La Côte-de-Beaupré intensifiera son travail «avec tous les acteurs» afin de garantir le développement intégré de la destination sur quatre saisons.
Notamment, la MRC souhaite acquérir certains terrains afin de constituer une réserve foncière destinée à la pratique d’activités sportives et de plein air de même qu’à la conservation des milieux naturels.
«La MRC va s’impliquer plus que jamais et coordonner l’action de sa communauté entrepreneuriale afin d’accélérer le développement structurant du site qui revêt une importance stratégique majeure pour la vitalité du territoire et la promotion de la destination », précise M. Lefrançois.
Avec des informations de La Presse canadienne.
