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Il y aura grève ou moyens de pression touchant plusieurs centaines de groupes communautaires dans l'ensemble du Québec, de lundi à jeudi.
Il y aura grève ou moyens de pression touchant plusieurs centaines de groupes communautaires dans l'ensemble du Québec, de lundi à jeudi.
Certains fermeront temporairement leurs portes, d'autres tiendront des «actions de visibilité» ou iront manifester devant des bureaux de députés et ministres. De même, une manifestation est prévue à Montréal mardi et à Québec devant l'Assemblée nationale jeudi.
Ce sont 4000 organismes d'action communautaire autonome, dans l'ensemble du Québec, qui veulent ainsi protester de différentes manières contre leur sous-financement. Ils réclament 450 millions $ supplémentaires pour l'ensemble des groupes.
Il s'agit de groupes qui oeuvrent en prévention du suicide, en violence conjugale, en alphabétisation, en santé mentale, des maisons de jeunes, des organismes qui luttent contre le décrochage scolaire, qui défendent les droits des locataires, des chômeurs, des personnes assistées sociales, par exemple.
Les organismes qui dispensent des services essentiels, aux personnes itinérantes ou aux femmes victimes de violence, par exemple, ne débraieront toutefois pas.
Ces organismes, qui étaient déjà sollicités par les différents problèmes sociaux, l'ont été encore davantage avec la pandémie de la COVID-19, a expliqué en entrevue vendredi Caroline Toupin, porte-parole de la campagne Engagez-vous pour le communautaire.
«Le coeur du problème, c'est qu'actuellement, avec la COVID, il y a eu augmentation des besoins de la population, donc la population a besoin de plus de soutien et ça augmente la fréquentation de nos organismes. Pendant ce temps-là, nous autres, on n'a pas plus d'argent, et les conditions de travail ne nous permettent plus actuellement de retenir notre personnel», a illustré Mme Toupin.
Elle souligne que des organismes doivent déjà fermer leurs portes ou fermer certains services, par manque de ressources.
«Plusieurs se posent la question: est-ce qu'on va-être capable de 'toffer' l'année pour rester ouvert?» rapporte Mme Toupin.
Elle affirme avoir travaillé «en étroite collaboration» avec le ministre de la Solidarité sociale, Jean Boulet. «Il y a un plan gouvernemental. On a tous les outils pour régler ça de façon durable», plaide-t-elle.