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La nouvelle grève des employés d'entretien de la STM commencera 2 jours plus tard

Voici pourquoi.

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La grève du temps supplémentaire du personnel d’entretien de la Société de transport de Montréal (STM) sera finalement décalée de deux jours pour se dérouler du 11 décembre au 11 janvier inclusivement, si aucune entente n’est conclue d’ici là.

À la fin du mois de novembre, le syndicat avait avisé la STM qu’une grève du temps supplémentaire aurait lieu du 9 décembre au 11 janvier inclusivement.

«L'avis de grève initial ayant été jugé irrecevable par le TAT, un nouvel avis a été déposé par le syndicat», peut-on lire dans un communiqué relayé par la STM.

Cet avis de grève pour décembre et janvier se trouvait à se juxtaposer en partie au précédent avis, qui concernait une grève du 31 octobre au 28 novembre.

Même si cette grève d'octobre et novembre avait été interrompue le 12 novembre, elle devait au départ durer jusqu'au 28 novembre. Or, le nouvel avis de grève a été transmis le 27 novembre, soit une journée avant la fin prévue de la grève précédente.

«Autoriser le renouvellement avant la fin de la période annoncée priverait l’avis initial de sa raison d’être et permettrait, en pratique, une succession d’avis modulés selon la stratégie du moment, sans aucun ancrage temporel prévisible. Ceci mènerait à un résultat incohérent et qui doit être écarté, car il rendrait vaine l’exigence de l’avis», écrit la juge administrative Anick Chainey.

«Si le Syndicat veut faire la grève à un autre moment que celui mentionné dans son avis de grève, ou encore s’il annule ou retire celui-ci, il devait attendre au lendemain du jour indiqué dans l'avis précédent comme «moment» où il entendait recourir à la grève avant de déposer un nouvel avis de grève, à savoir le 29 novembre 2025», a-t-elle ajouté.

Et c'est ce que le syndicat des employés d'entretien a fait: il a donc transmis, lundi soir, un nouvel avis de grève. Plutôt que de commencer le 9 décembre, celle-ci commencerait le 11, a-t-il précisé mardi. Et elle durerait jusqu'au 11 janvier.

Cette grève prendra la forme d'un refus d'effectuer des heures supplémentaires par les employés d'entretien.

Il s'agira pour eux de la quatrième grève. Il y en avait eu une première en juin, une deuxième en septembre-octobre et une troisième du 31 octobre jusqu'au 28 novembre, mais qui avait été interrompue le 12.

La STM a fait savoir que le service d'autobus et de métro sera maintenu, tout comme celui du transport adapté. «Cependant, étant donné la durée de la grève, il pourrait y avoir des impacts sur la livraison du service.»

Le Tribunal administratif du travail sera de nouveau appelé à se pencher sur ce quatrième avis de grève.

L'enjeu de cette négociation porte maintenant sur le recours à la sous-traitance, puisque la question salariale a fait l'objet d'une entente de principe entre la STM et le plus grand des syndicats, celui des 4500 chauffeurs d'autobus et opérateurs de métro, rattaché à la FTQ par le biais du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).