Les membres du Syndicat des employés manuels de la Ville de Québec déclencheront une grève illimitée jeudi en fin de journée, à 16h. Bien que la Ville de Québec assurera les services essentiels en collaboration avec des employés manuels syndiqués, cette grève aura tout de même des impacts pour les gens de Québec. Les voici.
Loisirs, sports et vie communautaire
Toutes les activités dans les installations de sports et de loisirs soutenues par le travail des employés manuels sont suspendues à partir du jeudi 20 février à 16 h, pour la durée de la grève.
La Ville de Québec souligne toutefois que plus de la moitié des patinoires extérieures demeurent ouvertes ce qui correspond à 56 patinoires opérées en impartition par des organismes.
Les activités de plein air suivantes sont également maintenues, mais avec un horaire allégé :
- Patinoire de la place D’Youville
- Patinoire couverte BLEU BLANC BOUGE du parc Victoria
- Centre de glisse Myrand et piste de ski de fond du parc linéaire de la Rivière-Saint-Charles
Les comptoirs alimentaires et haltes-garderies dans les lieux suivants sont maintenus :
- Centre de loisirs Saint-Thomas d’Aquin
- Centre de loisirs Notre-Dame-de-Foy
- Centre de glisse Myrand
- Centre de loisirs Saint-Mathieu
La Ville de Québec précise par ailleurs que le Forum jeunesse aura lieu comme prévu le mercredi 26 février et que tous les événements prévus à ExpoCité sont maintenus.
«Pendant la période de grève, le personnel-cadre de la Ville sera mobilisé afin de pallier l’absence du personnel manuel dans la prestation de ces services et d'en assurer la continuité», explique-t-on dans un communiqué.
Déneigement
La Ville de Québec confirme mercredi que les opérations de déneigement seront affectées par la grève des employés manuels municipaux alors que ceux-ci assurent le déneigement de 55% du territoire de Québec, le reste étant entretenu par des entrepreneurs privées.
«Toutefois, la sécurité des déplacements reste une priorité, et l'accès aux véhicules d'urgence sera assuré en tout temps», précise-t-on dans un communiqué.
Donc, dans les secteurs touchés par la grève, les opérations de grattage et d'épandage auront lieu pour maintenir la largeur des chaussées à un minimum de 6,5 mètres «afin d’assurer une circulation fluide et sécuritaire».
En ce qui concerne les trottoirs «prioritaires», ils seront déneigés selon mêmes paramètres qu’à la normale alors que les autres trottoirs seront déneigés «uniquement lorsque l’accumulation de neige dépassera 9 cm».
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Notez que l’entretien des pistes cyclables ne sera pas effectué pendant la grève illimitée des employés manuels de la Ville de Québec.
Pour les opérations d'enlèvement de la neige, elles débuteront lorsqu’une accumulation de 16 cm de neige sera atteinte sur les chaussées, «qui seront alors dégagées sur toute leur largeur».
Collecte des matières résiduelles
La Ville de Québec avise que la collecte de porte en porte des arrondissements de Beauport et de La Haute-Saint-Charles sera affectée par la grève selon une fréquence différente, soit une fois aux quatre semaines.
«Dans Beauport, le secteur Montmorency n’est pas concerné et les collectes sont maintenues avec les employés manuels municipaux selon la fréquence hebdomadaire habituelle», précise-t-on.
Certains commerces, institutions et industries munis de conteneurs à chargement avant situés dans les arrondissements de Beauport et de La Cité-Limoilou verront aussi leurs services de collecte des matières résiduelles perturbés.
La Ville de Québec offrira, dès le 1er mars, des services pour compenser l’absence de collectes, dont l'ouverture des écocentres de Beauport, de Val-Bélair et de Jean-Talon aux citoyens des arrondissements de Beauport et de La Haute-Saint-Charles qui voudront se départir de leur surplus d’ordures.
La Ville de Québec offrira aussi un service de nettoyage autour des conteneurs des clients touchés pour éviter les débordements.
Services essentiels maintenus
Conformément à l’entente des services essentiels survenue entre les parties, laquelle a été entérinée par le Tribunal administratif du travail, des employés manuels syndiqués ainsi que des cadres de la Ville de Québec assureront le maintien de services nécessaires à la santé et à la sécurité des citoyens.
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En voici des exemples :
- Interventions en regard des réseaux d’aqueduc et d’égouts pour assurer la santé et la sécurité de la population, incluant les interventions d’urgence;
- Service de traitement des matières organiques et des biosolides, service de traitement des eaux et service de traitement des eaux usées;
- Les centres de récupération et de biométhanisation de la matière organique sont toujours en fonction. Les citoyens peuvent continuer à utiliser les sacs mauves;
- Réparation des nids-de-poule et affaissements de la chaussée représentant un danger, et ramassage des débris ou rebuts affectant la circulation routière;
- Entretien des espaces publics incluant la chaussée dans quatre endroits ciblés : Répit Basse-Ville, parvis de l’église Saint-Roch, Carré Lépine et Interzone;
- Tournée de prévention pour les arénas et les tours d’eau;
- Réparation des véhicules d’urgence, incluant ceux des services de Protection contre l’incendie de Québec et du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ);
- Maintien à 50 % du fonctionnement du complexe de valorisation énergétique en semaine.
Pour en savoir plus sur les services municipaux qui seront affectés par la grève, il suffit de visiter la page dédiée aux services essentiels de la Ville de Québec.
Une question d’argent, entre autres
La convention collective du Syndicat des employés manuels de la Ville de Québec est échue depuis le 31 décembre 2023.
Les syndiqués, soit 1386 cols bleus, ont rejeté dans les derniers jours la dernière offre de l’employeur, et ce, à 90%.
La négociation achoppe notamment sur la rémunération.
«C’est une offre équitable avec les autres services de la Ville», avait réagit le maire de Québec, Bruno Marchand, en point de presse, mardi «Il faut être équitable avec les autres employés. C’est une bonne offre en lien avec la capacité à payer les citoyens. On est dans une impasse présentement.»
Pour le chef de Québec d'abord, Claude Villeneuve, la grève des cols bleus est «un constat d'échec».
«Le bilan de l’administration Marchand en matière de négociation est pitoyable. Le maire n’apprend pas du passé. On l’a vu lors de la grève dans les bibliothèques notamment : en adoptant une posture de fermeture, le maire Marchand diminue les chances d’en arriver rapidement à une entente négociée de bonne foi. Pendant ce temps, ce sont les citoyens qui, une fois de plus, en subissent les conséquences», a déploré M. Villeneuve dans un communiqué acheminé aux médias.
Avec des informations de La Presse canadienne
