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Grève de trois jours à la SÉPAQ: les activités de pêche perturbées

La grève doit durer trois jours, soit jeudi, vendredi et samedi, dans 13 réserves fauniques.

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b3db91e6e41821acd976ad00bc83b5f792a1c199fb7e1e0f62756e6009fc87ea.jpg Un homme pêche par un temps brumeux. Photographié le 30 juin 2023 au Québec. (LA PRESSE CANADIENNE/Christinne Muschi)

C'est à compter de jeudi qu'environ 650 des syndiqués de la Société des établissements de plein air dans les réserves fauniques débraieront. Les activités de pêche seront donc perturbées.

La grève doit durer trois jours, soit jeudi, vendredi et samedi, dans 13 réserves fauniques. Les parcs nationaux de la SÉPAQ ne sont pas touchés ni les établissements touristiques.

La direction de la SÉPAQ a demandé la conciliation, au début de la semaine, dans l'espoir de faciliter les discussions entre les parties. Le conciliateur n'a pas encore été nommé.

Le débrayage de trois jours touche 650 des 2500 membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) — un grand syndicat indépendant des centrales — qui travaillent à la SÉPAQ.

Le responsable des relations avec les médias pour la SÉPAQ, Simon Boivin, se désole de la situation. «Mardi, on a dû contacter les détenteurs de réservations pour annuler les séjours qui sont touchés et offrir aux gens soit de les déplacer, soit de les créditer ou de les rembourser. C'est une situation qui a un impact sur plusieurs centaines de séjours», a-t-il souligné en entrevue.

«On comprend et on partage la déception des pêcheurs, qui se voient privés d'un séjour que certains attendent depuis longtemps. On sait qu'à l'ouverture de la pêche, c'est souvent les passionnés qui sont là, les gens qui ont réservé tôt, qui ont mis la main sur des séjours pour avoir l'expérience la plus intéressante possible.»

Il adresse un message aux citoyens touchés. «On veut juste les assurer que, non seulement on fait tout en notre possible pour qu'ils ne subissent pas de contrecoups financiers de ça, mais, aussi, qu'on fait tous les efforts pour que les négociations aboutissent le plus rapidement possible.»

Parmi les points en litige, on compte les augmentations de salaire et la flexibilité demandée par l'employeur.

Le président général du SFPQ, Christian Daigle, affirme que ses membres touchent parfois 17 $ l'heure et que 80 % d'entre eux sont des employés saisonniers. Les augmentations de salaire sont donc vraiment importantes. Et il affirme que la SÉPAQ n'offre pas encore 17,4 % d'augmentation sur cinq ans, soit ce qui a été accordé à l'ensemble des employés de l'État.

M. Boivin n'a pas voulu entrer dans le détail des offres salariales et des chiffres qui circulent.

M. Daigle, du syndicat, déplore l'attitude du Conseil du trésor dans le cadre de cette négociation avec la SÉPAQ. «On trouve ça déplorable que le Conseil du trésor ait attendu si tardivement que ça pour déposer son cadre financier. On espère pouvoir avoir une entente dans les prochaines semaines et ne pas exercer d'autres moyens de pression, parce que les moyens de pression, comme la grève, pénalisent les usagers de la SÉPAQ, effectivement, mais également les employés qu'on représente, parce que chaque journée de grève, c'est du salaire perdu.»

Il prévient que «si le gouvernement Legault souhaite éviter une escalade des moyens de pression et nuire davantage aux activités de plein air au Québec, les offres salariales devront être rapidement bonifiées» pour ses membres.

Lia Lévesque

Lia Lévesque

Journaliste