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La Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, a annoncé à son tour, mercredi soir, la suspension de la grève générale illimitée prévue jeudi dans plusieurs Centres de la petite enfance (CPE). Elle présentera elle aussi une entente de principe à ses membres.
Plus tôt, des ententes de principe avaient finalement été conclues entre Québec, d’une part, et la Fédération de la santé et des services sociaux et le Syndicat québécois des employés de service, d’autre part.
La FIPEQ a indiqué qu’une « entente de principe sur les matières monétaires et salariales sera soumise à ses membres au cours des prochains jours.»
De son côté, la présidente du Conseil du trésor Sonia Lebel a publié un message sur Twitter mercredi soir dans lequel elle écrit: « Nous sommes convaincus que ces ententes permettront de poursuivre le développement du réseau des CPE qui est si important pour nos enfants et pour les parents. »
L’autre entente qui est intervenue mercredi en fin d’après-midi avec le Syndicat québécois des employés de service (SQEES), affilié à la FTQ, permet également de surseoir à la grève illimitée qu’il devait déclencher dans les prochaines heures, jeudi matin.
Cependant, la grève illimitée à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, qui a cours depuis une semaine, se poursuivra. Et ce sera le cas, tant que les membres ne se seront pas prononcés sur l’entente de principe, a fait savoir la fédération syndicale.
Une autre entente de principe est également intervenue avec le Syndicat des métallos, affilié à la FTQ, qui n’avait que deux CPE touchés.
Ces deux syndicats de CPE étaient d’ailleurs en grève illimitée depuis le 13 octobre. Là encore, les membres seront appelés à se prononcer sur cette entente.
Fait important à souligner: bien que la FSSS parle d’« entente de principe », elle ne recommande pas à ses membres de voter en faveur de celle-ci. Elle les laissera décider.
Habituellement, lorsqu’une organisation syndicale parle d’entente de principe, elle la recommande à ses membres. Lorsqu’elle ne la recommande pas, c’est qu’elle n’en est pas pleinement satisfaite, mais pense avoir obtenu le plus qu’elle pouvait, dans les circonstances.
« Nous avons travaillé extrêmement fort pour en arriver là. Nous avons le sentiment d’avoir fait tout ce que nous pouvions pour faire avancer les priorités des travailleuses à la table de négociations, mais, au bout du compte, la décision leur revient. C’est pourquoi nous leur donnerons la chance de se prononcer le plus tôt possible », a fait savoir Stéphanie Vachon, représentante des CPE à la FSSS.
Aucune organisation n’a voulu donner de détails sur l’entente, préférant en garder la primeur pour ses membres, comme c’est habituellement le cas, en pareille circonstance.
Les salaires étaient en litige, particulièrement ceux des employés de soutien dans les CPE: travailleuses à l’entretien, à l’administration, à la cuisine.
Quant aux éducatrices, Québec offrait 30,03 $ au 12e échelon. Il ajoutait deux échelons à l’échelle qui en compte présentement 10.
Avant l’annonce de l’entente de principe avec la FIPEQ mercredi soir, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, s’était félicitée des ententes de principe annoncées en après-midi. « Je suis très satisfaite que notre gouvernement ait octroyé des hausses historiques aux éducatrices. C’est une preuve que nous avons à coeur notre réseau », a-t-elle commenté.
Son collègue à la Famille, Mathieu Lacombe, s’est dit « très, très, très, très heureux » de la conclusion d’ententes de principe. « Ces femmes-là font un travail qui est exigeant. Ces femmes-là n’étaient pas assez payées. »