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Il s'agira d'un week-end difficile.
Près de 60 000 amateurs de sport auront une journée plus que sportive samedi, non seulement dans les stades et arénas, mais surtout pour s’y rendre et en revenir alors qu’aucun service de transport en commun ne sera disponible à cause de la grève des chauffeurs d’autobus et opérateurs de métro.
Déjà, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme que des effectifs seront ajoutés pour gérer la circulation, particulièrement autour du Stade Molson et du Centre Bell, mais aussi ailleurs, car il y aura quatre événements majeurs cette même journée.
Le premier aura lieu à midi, au CEPSUM (Centre d’éducation physique et des sports de l’Université de Montréal), alors que les Carabins accueilleront les Stingers de l’Université Concordia en demi-finale provinciale du football universitaire. Si le stade du CEPSUM est plein, on parle de 5000 spectateurs.
Ensuite, à 14h00, de l’autre côté de la montagne au Stade Molson, les Alouettes accueilleront les Blue Bombers de Winnipeg pour la demi-finale de l’Est de la Ligue canadienne de football (LCF), ce qui implique pas moins de 23 000 amateurs dans les estrades. Ce match, qui était initialement prévu à 15h00, a été devancé d’une heure à la demande de la LCF en raison de la possible tenue d’un septième match dans la Série mondiale entre les Blue Jays de Toronto et les Dodgers de Los Angeles.
Puis, à 15h00, le Rocket de Laval affronte les Americans de Rochester à la Place Bell. Bien que situé à Laval, cet amphithéâtre est habituellement accessible par métro. On peut donc s'attendre à ce que les ponts reliant Montréal à Laval soient fort achalandés. Du côté du Rocket, on nous a confirmé vendredi que plus de 9000 billets étaient vendus, alors que la capacité de la Place Bell est d’un peu plus de 10 000 places.
Finalement, en soirée, on peut s’attendre à ce qu’il y ait foule au Centre Bell, qui peut accueillir plus de 21 000 fans, pour le match du Canadien contre les Sénateurs d’Ottawa.
Le Canadien a publié un communiqué rappelant qu’il y a de nombreux stationnements à proximité du Centre Bell et on rappelle que le train de banlieue et le REM aboutissent tous deux à des gares qui ne sont pas très loin du domicile de l'équipe. Aussi, on rappelle qu’il y a plusieurs stations de Bixi dans les environs. Heureusement, on ne prévoit pas de pluie, mais ce ne sera pas chaud.
Le cas du Stade Molson est plus compliqué. Les Alouettes offrent normalement un service gratuit de navette par autobus pour se rendre au stade, mais comme il s’agit d’autobus de la Société de transport de Montréal, ce service ne sera pas disponible. Là aussi on suggère le REM pour ceux qui viennent de la Rive-Sud. Les amateurs devront cependant se préparer à une marche de 25 minutes environ. Teo Taxi, partenaire commercial des Alouettes, offrira aussi des rabais à l’aller et au retour du Stade Molson et un nombre plus important de voitures a été prévu.
Du côté du Rocket, on a prévu de faire parvenir un message d’avertissement aux détenteurs de billets pour les encourager à se rendre plus tôt et prévoir un achalandage élevé autour de l’établissement.
Enfin, du côté des Carabins, l’Université de Montréal ouvrira le stationnement Louis-Colin et permettra le stationnement gratuit pour les détenteurs de billets. Mais la directrice générale du CEPSUM et des Carabins de Montréal, Manon Simard, ne cache pas son désarroi face à la situation. «Pour nous, c'est majeur comme impact parce qu'un événement comme un match de football, ce sont 180 personnes qui travaillent sur l'événement. C'est aussi la gestion de la sécurité, la circulation. On est dans un secteur où il y a trois hôpitaux, il y a des entraves partout. Il y a peu de stationnement, donc d'apprendre ça à 36 heures d'avis, je vous avoue que ça complexifie la gestion de la situation.»
Mme Simard souligne qu’au-delà du match de football, le CEPSUM est à pleine capacité le samedi. «On a entre 1500 et 2000 personnes qui passent à la piscine, des enfants, les membres. On a des tournois interfacultaires avec 400, 500 étudiants, des ligues de hockey à 400 joueurs», explique Mme Simard.
Or, la majorité des activités du CEPSUM seront annulées parce qu’il y a trop de personnel qui ne pourra s’y rendre. Seule la salle d’entraînement et quelques corridors de la piscine seront ouverts, ce qui déçoit profondément Manon Simard, qui rappelle que le CEPSUM est le plus important employeur d’étudiants sur le campus. «J'ai des étudiants qui m'ont appelée pour me demander de leur trouver d’autres heures cette semaine. Il y a des gens qui ont des loyers à payer et on est un employeur d'étudiants; ils sont en plein milieu de session ces jeunes-là, ils ont besoin de travailler pour payer leurs loyers, ils ne peuvent pas perdre quatre, cinq, six, sept, huit heures de travail. Donc, là, on est en train de voir comment on peut les rajouter. Il faut tout réorganiser.»