Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) mène une enquête après qu'une mosquée du centre-ville a été vandalisée mardi.
L'Institut canadien de civilisation musulmane (ICCM), situé sur la rue Belmont, près de l'intersection des boulevards René-Lévesque et Robert-Bourassa, a été victime de vandalisme alors que des graffitis ont été retrouvés sur l'établissement, a confirmé la police.
Les mots «F*** Gaza» ont été écrits avec de la peinture en aérosol bleue sur le bâtiment à trois endroits.
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Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Le SPVM a indiqué qu'elle avait été appelée sur les lieux mercredi et que l'unité des crimes haineux menait l'enquête sur l'événement, qui serait lié à la guerre actuelle entre Israël et le Hamas. Aucune arrestation n'a été effectuée.
L'Association musulmane du Canada (AMC), une organisation caritative nationale, a condamné ces actes de vandalisme, les qualifiant «d'actes haineux» et non d'incidents isolés.

«Il reflète un climat national dangereux dans lequel les mosquées, les musulmans, les Palestiniens et les Canadiens qui s'expriment en faveur de Gaza sont de plus en plus ciblés et vilipendés», a déclaré l'association dans un communiqué en début de semaine.
«L'ICCM et d'autres mosquées du AMC à travers le pays ont reçu un flot constant de haine au cours des derniers mois - des menaces aux abus en ligne - en particulier en réponse au génocide à Gaza», peut-on lire dans le communiqué. «Cette convergence de l'islamophobie et du racisme anti-palestinien s'accroît de manière incontrôlée.»
L'association a également demandé aux autorités provinciales et fédérales de condamner le vandalisme et à tous les niveaux de gouvernement de «prendre des mesures urgentes pour protéger les communautés musulmanes et pro-palestiniennes et de reconnaître que le racisme anti-palestinien est un problème systémique».
La semaine dernière, la police de Montréal a publié son rapport annuel pour 2024, qui montre que les résidents ont signalé 375 crimes haineux (une augmentation de 6,2 % par rapport à l'année précédente) et 202 incidents haineux (une augmentation de 18,1 %) l'année dernière. Plus de la moitié des signalements étaient fondés sur l'appartenance ethnique, l'origine nationale ou la couleur de la peau.
Le SPVM définit un crime haineux comme un crime «motivé ou soupçonné d'être motivé par la haine de la race, de l'origine nationale ou ethnique, de la langue, de la couleur, de la religion, du sexe, de l'âge, du handicap mental ou physique, de l'orientation sexuelle, de l'identité ou de l'expression de genre ou de tout autre facteur similaire».
Les exemples incluent la fabrication d'un symbole nazi ou le fait de menacer ou d'attaquer physiquement quelqu'un en raison de sa religion. Un incident haineux est un acte non criminel «susceptible d'affecter le sentiment de sécurité d'une personne ou d'un groupe identifiable de personnes qui, compte tenu du contexte, peut être perçu comme tel en raison de la race, de l'origine nationale ou ethnique, de la langue, de la couleur, de la religion, du sexe, de l'âge, de l'orientation sexuelle, de l'identité ou de l'expression de genre, ou d'un handicap en particulier».
La distribution de matériel offensant visant un groupe ethnique ou la commission d'actes «vexatoires» à l'encontre d'une personne en raison de son orientation sexuelle constitue des incidents de nature haineuse.
Des actes de vandalisme similaires, ainsi que des actes violents tels que des incendies criminels et des fusillades, ont également visé des lieux de culte juifs à Montréal au cours des derniers mois.


