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Goodreads, l'application pour noter vos lectures: un outil clé pour nos auteurs locaux, mais controversé.
Avec ses millions d’utilisateurs dans le monde, Goodreads, un réseau social pour les amateurs de lecture, joue un rôle clé dans la découvrabilité des auteurs — y compris d’ici. Mais cette plateforme, qui permet entre autres de noter les livres sur 5 étoiles, est-elle une arme à double tranchant?
En 2013, Amazon rachète Goodreads et l’intègre à son écosystème. Le géant, qui contrôle aujourd’hui plus de 50% du marché des livres imprimés aux États-Unis, utilise les critiques laissées sur Goodreads pour influencer la visibilité des ouvrages sur son site.
En magasinant un livre sur Amazon, il est possible de voir les notes laissées par les utilisateurs de Goodreads. Cette intégration permet à Amazon d’optimiser ses algorithmes et de recommander des livres de façon plus ciblée, en fonction des retours des utilisateurs.
Mais cette synergie entre les deux plateformes n’est pas sans inconvénients. Les marges de profit perçues par les auteurs sont souvent plus faibles lorsqu’un livre est vendu sur Amazon que dans une librairie physique. Un constat qui alimente le débat autour du monopole croissant d’Amazon sur l’industrie du livre.
«Pour moi, le fait que mes livres soient aussi bien notés, et que les gens les notent aussi rapidement, ça crée un engouement, mine de rien», affirme Marie-Christine Chartier, autrice québécoise à succès. Avec une moyenne de 4,24 étoiles sur Goodreads, ses romans – dont son plus récent ouvrage Le garçon d’encre – continuent de séduire un large public.
«Même moi, quand je ne sais pas trop quoi lire, des fois je vais voir ce qui trend sur Goodreads», confie-t-elle. Comme quoi, même ici, cette plateforme influence nos habitudes de lecture et façonne les goûts littéraires.