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Québec solidaire riposte à François Legault qui veut inciter les gens à déménager en région.
François Legault peut bien inciter les Québécois à déménager en région, ils ne suivront pas s'il n'y a pas de services de qualité, a dénoncé Québec solidaire (QS).
Le parti de gauche a ainsi répliqué vendredi aux déclarations du premier ministre la veille au congrès de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), dans la capitale.
Il faudra «convaincre du monde de déménager en région» pour combler les emplois payants tout en évitant le «fly in fly out», c'est-à-dire le navettage, avait-il plaidé.
«La vérité, c'est que si on n'offre pas de bons services publics dans les régions, on aura beau faire toutes les 'pitch' de vente qu'on veut, les gens ne voudront pas déménager en région», a riposté le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, sur la tribune de la FQM vendredi matin.
«Pour attirer du monde, il faut garantir des bons services publics sur tout le territoire du Québec», a-t-il poursuivi, en déplorant que les citoyens en région n'aient pas accès aux mêmes services de qualité que dans les grands centres.
M. Nadeau-Dubois a donc fait la promotion de «l'équité territoriale» contenue dans la Déclaration de Saguenay adoptée par son parti.
Selon ce principe, les personnes doivent avoir droit au même niveau de services partout sur le territoire.
Le chef libéral Marc Tanguay, qui lui a succédé au podium, est le seul des trois chefs des partis d'opposition à avoir obtenu des applaudissements soutenus de la salle au cours de son discours.
Pour y arriver, il a ciblé des irritants précis, des pommes de discorde avec le gouvernement que veulent solutionner les élus municipaux.
Entre autres, que le gouvernement paie l'entièreté des taxes municipales sur ses immeubles, plutôt que d'accorder un versement tenant lieu de taxes.
Aussi, il a dénoncé l'obligation qu'ont les municipalités de céder des terrains pour la construction d'écoles.
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M. Tanguay a également dénoncé le fait que le gouvernement mette en place de nouvelles mesures de sécurité routière, comme des dos d'âne, mais sans en assumer le coût, car ce sont les municipalités qui doivent les défrayer.
Petit écart par rapport aux usages: il a enlevé son chapeau de chef de l'opposition officielle pour endosser plutôt son rôle de chef intérimaire du Parti libéral, afin d'inviter les élus à suivre la course à la direction en cours dans sa formation.
«Je ne serai pas devant vous l'an prochain», a-t-il rappelé, puisque l'élection du nouveau chef aura lieu en juin.
«On va arriver devant vous avec tout un programme politique» en vue du scrutin de 2026, a-t-il promis.
De son côté, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon a déploré le manque de soutien apporté par le gouvernement aux municipalités lors des «événements climatiques extrêmes».
Selon lui, les «programmes ne sont pas assez flexibles», notamment lors d'inondations.