Ghazi Hamad, un des principaux dirigeants du Hamas, est apparu mercredi soir pour un entretien diffusé en direct sur la chaîne qatarie Al Jazeera, devenant le premier haut responsable du mouvement islamiste palestinien à refaire surface depuis l’attaque israélienne sur Doha le 9 septembre.
Dans cet entretien, accordé de la capitale qatarie, selon la chaîne, M. Hamad, un drapeau palestinien et un étendard du Hamas en guise de décor, donne sa version de l’attaque dont il a réchappé.
Ce jour-là, « nous étions en réunion, la délégation des négociateurs et quelques-uns de nos frères [du Hamas et] nous avions commencé à étudier la proposition […] américaine » de cessez-le-feu à Gaza, a-t-il dit.
« Moins d’une heure [plus tard] nous avons entendu le bruit d’un gros bombardement » [et] nous sommes partis rapidement parce que nous savions sans l’ombre d’un doute qu’il s’agissait d’une attaque ciblée israélienne ».
« Les roquettes se sont abattues successivement, sans pause: environ 12 missiles en moins d’une minute », a encore déclaré M. Hamad: « Dieu nous a destinés à survivre à cette agression perfide contre nous et le Qatar ».
Selon des sources proches du Hamas, cinq autres dirigeants du mouvement se trouvaient avec M. Hamad à Doha dans la bâtiment visé par Israël au moment de la frappe : Khalil al-Hayya, négociateur en chef, Khaled Mechaal, ancien numéro un et Zaher Jabarine, chef pour la Cisjordanie, ainsi que Bassem Naïm et Taher al-Nounou, membres du bureau politique.
Un fils de M. Hayya, a été tué dans la frappe israélienne, et le Hamas a affirmé depuis lors que ce dernier était vivant, sans en fournir de preuve.
