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La vice-première ministre du Québec et ministre des Transports, Geneviève Guilbault, s'excuse d'avoir joué à un jeu lors de l'étude des crédits de son ministère.
La vice-première ministre du Québec et ministre des Transports, Geneviève Guilbault, s’excuse d’avoir joué à un jeu lors de l’étude des crédits de son ministère.
Mme Guilbault s’est amusée, mardi, à glisser des mots insolites, comme « wintérisation », « croquignolesque » et « équanamité » dans ses réponses aux députés pour récolter des points à un jeu.
C’est une publication sur les réseaux sociaux de la ministre la montrant devant un document titré « Défi - Crédits 2023 » avec une liste de mots qui a vendu la mèche. La publication a été retirée depuis.
En mêlée de presse mercredi matin, la numéro deux du gouvernement Legault a expliqué qu’elle jouait à ce jeu « par pur amour de la langue française ».
Elle s’est excusée auprès des « gens qui ont pu considérer que c’était inapproprié, ou que ça manquait de jugement » en assurant qu’elle prenait l’étude des crédits au sérieux.
« On avait comme objectif de faire découvrir certains mots, d’utiliser certains mots précis, des mots qu’on n’a pas l’habitude d’utiliser que moi je trouve beaux, personnellement », a-t-elle justifié.
« Wintérisation, c’est un terme qui est employé pour désigner les tramways notamment, ou des modes de transport lourd qui doivent être adaptés à des conditions hivernales dans des pays nordiques.
« De toute façon, s’il y a des gens qui ont pu considérer que c’était inapproprié, je veux m’en excuser, ou que ça manquait de jugement, ce n’était absolument pas l’objectif. Dieu sait que je prends ça au sérieux », a-t-elle ajouté.
L’étude des crédits budgétaires est un exercice annuel de reddition de comptes. La ministre Guilbault a donc passé quatre heures et demie, mardi, à justifier les actions et les dépenses de son ministère.
Elle a assuré avoir fait preuve de « sérieux » et de « rigueur » dans ses réponses aux députés. « Qui a eu cette idée dans son cabinet? » s’est étonné dans un gazouillis Pascal Bérubé, du Parti québécois.
« Pendant que je posais des questions à la ministre hier, on apprend qu’elle était occupée à jouer à un jeu d’insérer des mots inusités », a également dénoncé sur Twitter le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.
Pendant que je posais des questions à la ministre hier, on apprend qu'elle était occupée à jouer à un jeu d'insérer des mots inusités.
— Paul St-Pierre Plamondon (@PaulPlamondon) May 3, 2023
Constatez par vous-même son intérêt à répondre à mes questions, et la qualité des réponses.
Ceci explique cela. https://t.co/SmDcKht7JN pic.twitter.com/DlyN9s4zR9
« Constatez par vous-même son intérêt à répondre à mes questions, et la qualité des réponses », a-t-il ajouté, en partageant avec ses abonnés la vidéo de l’étude des crédits des transports.
C’est une séquence difficile pour la ministre des Transports, qui a dû expliquer en début d’année son rôle dans la gestion chaotique de la transformation numérique à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Il y a deux semaines, Mme Guilbault est devenue le visage du recul de la Coalition avenir Québec (CAQ) dans le dossier du troisième lien entre Québec et Lévis, recul qui aurait fait chuter la CAQ dans les sondages.