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Gaza : 22 pays exigent d’Israël une «reprise complète de l’aide, immédiatement»

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Photo prise le 13 septembre 2024 dans le sud de la bande de Gaza. Photo prise le 13 septembre 2024 dans le sud de la bande de Gaza. (Leo Correa | AP Photo)

Vingt-deux pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon et l’Australie, ont exigé lundi d’Israël une « reprise complète de l’aide à la bande de Gaza, immédiatement », demandant qu’elle soit organisée par les Nations unies et les ONG.

L’ONU et les organisations humanitaires « ne peuvent pas soutenir » le nouveau modèle pour la livraison de l’aide à ce territoire palestinien décidé par le gouvernement israélien, ont écrit les services diplomatiques de ces pays dans une déclaration commune transmise par le ministère allemand des Affaires étrangères.

Neuf camions d’aide humanitaire des Nations unies ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza lundi, a annoncé le chef des opérations humanitaires de l’ONU, parlant d’une « goutte d’eau dans l’océan » après 11 semaines de blocage.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu avait auparavant annoncé qu’il autoriserait l’entrée de camions transportant de la nourriture pour bébé, après un blocus de plus de deux mois.

La population de la bande de Gaza « fait face à la famine » et « doit recevoir l’aide dont elle a désespérément besoin », exhortent les ministères des Affaires étrangères de l’Australie, du Canada, du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de l’Allemagne, de l’Islande, de l’Irlande, de l’Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, du Portugal, de la Slovénie, de l’Espagne, de la Suède et du Royaume-Uni.

L’Union européenne est aussi signataire, via la cheffe de sa diplomatie Kaja Kallas.

Or le « nouveau modèle de distribution » qu’Israël vient de décider « met en danger les bénéficiaires et les travailleurs humanitaires, sape le rôle et l’indépendance de l’ONU et de nos partenaires de confiance et lie l’aide humanitaire à des objectifs politiques et militaires », déplorent les signataires.

« L’aide humanitaire ne devrait jamais être politisée et le territoire palestinien ne doit pas être réduit ni soumis à un quelconque changement démographique », disent encore les États signataires.

Israël a repris le 18 mars ses opérations militaires dans la bande de Gaza, rompant une trêve de deux mois, et a dévoilé début mai un plan prévoyant sa « conquête » et le déplacement de la plupart de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud de ce territoire.

Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’Israël allait « prendre le contrôle de toute » la bande de Gaza.