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Gabriel Nadeau-Dubois veut «continuer le combat», mais admet avoir douté d'être la bonne personne pour continuer de mener Québec solidaire.
Le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, a admis qu’il avait douté d’être la bonne personne pour continuer à mener son parti, lors du congrès de QS, à Gatineau, samedi.
«J’ai pensé dans la dernière année que ça pourrait être bien correct pour moi d’être juste ça, que c’était peut-être bien assez comme ça», a lancé M. Nadeau-Dubois, visiblement ému sur la scène.
Le leader solidaire a fait face à de nombreuses questions et critiques au cours des derniers mois. Il a notamment souligné les reproches qui peuvent déferler de la part des médias, des adversaires politiques, mais également de collègues au sein de son parti. «[Ce sont] celles-là qui pénètrent dans l’armure».
Le co-porte-parole s’est demandé si c’était «la bonne chose pour mon parti, est-ce que c’est la bonne chose pour la gauche indépendantiste québécoise que je reste en poste?»
Ultimement, à la suite «d’une longue marche», Gabriel Nadeau-Dubois s’est ravisé, soutenant qu’il y avait «toujours du travail à faire» que le parti pouvait toujours espérer «s’améliorer».
«J’ai le goût de continuer avec vous ce beau combat-là», a-t-il lancé, en demandant à la salle le renouvèlement de son mandat de co-porte-parole.
Le leader solidaire est également revenu sur les résultats des élections générales de 2022 dans lesquelles la Coalition avenir Québec (CAQ) a cimenté sa position à l’Assemblée nationale avec 90 élus, alors que QS a fait un maigre gain d’un siège, portant son total à 11.
«Après les résultats de 2022, j’ai été déçu. J’ai été triste et je pense que je ne vous l’ai pas assez dit», a-t-il exprimé.
De plus, un récent sondage réalisé pour le Qc125 et l’Actualité place QS encore une troisième position dernière le Parti québécois (30%) et la CAQ (24%) avec 16% des intentions de vote.
Ce sondage démontre que QS semble avoir atteint un plafond rigide d’appuis, particulièrement en dehors de Montréal.
Les trois candidates au poste de porte-parole féminine, Christine Labrie, Émilise Lessard-Therrien et Ruba Ghazal, ont ensuite tenu un dernier débat avant le vote.
Les échanges, respectueux, ont permis aux candidates de montrer leurs personnalités.
Mme Labrie a mis l’accent sur la nécessité, pour QS, de présenter des idées claires, qui amélioreront les «conditions d’existence» des gens.
De son côté, Mme Lessard-Therrien a dit vouloir faire de la politique comme les Cowboys Fringants font de la musique: en jouant au Centre Bell, mais en n’oubliant jamais les villages.
Ruba Ghazal, qui se qualifie elle-même d’«enfant de la loi 101», a notamment abordé le sujet de l’immigration et l’importance de «construire des ponts entre les minorités et la majorité».
Avec des informations de Caroline Plante, la Presse canadienne