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Les refuges pour itinérants travaillent sans relâche dans le froid extrême à Montréal
Une vague de froid extrême qui entraîne des risques d'engelures et d'hypothermie avec des températures de 28 degrés Celsius sous zéro vendredi soir à Montréal sème la crainte chez des responsables de refuges de la région de Montréal à propos de la population itinérante vulnérable.
Environnement Canada affirme que les effets du front froid qui se poursuivra jusqu'à samedi avec un refroidissement éolien d'environ -40 °C mettront les gens en danger.
La Ville de Montréal a ouvert cette semaine deux centres de réchauffement d'urgence temporaires pour la population itinérante, chacun pouvant accueillir jusqu'à 50 personnes à compter de 20h00. Les centres devraient fermer dimanche.
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James Hughes, le chef du réseau de refuges pour sans-abri Old Mission Brewery, a déclaré vendredi que son personnel travaillait sans relâche dans le refuge débordé du centre-ville de Montréal.
«L'établissement pour hommes est entièrement plein, a-t-il indiqué. Nous gérons également un service sans rendez-vous, et nous nous sommes assurés qu'il est ouvert 24 heures sur 24. Il a une capacité de 55 personnes, et nous en avions 75 la nuit dernière, alors les gens se sont déversés dans notre cafétéria voisine.»
M. Hughes a déclaré qu'il y avait un effort dans toute la ville pour protéger les sans-abri, ajoutant que les hôpitaux ne donneront pas leur congé aux patients qui n'ont pas d'endroit où dormir.
Marie-Noëlle L'Espérance, directrice de la prévention et de l'intervention au refuge pour jeunes Dans La Rue à Montréal, a déclaré que son refuge essaie d'accueillir autant de personnes que possible en période de conditions météorologiques extrêmes.
Manque de place dans les refuges
Les responsables de la Ville ont déclaré qu'il y avait plus de 1600 lits dans les refuges de Montréal, mais Mme L'Espérance a déclaré qu'elle craignait que ce nombre ne soit pas suffisant.
«Ces espaces sont déjà occupés, a-t-elle affirmé. Les 100 places qu'ils viennent d'ajouter sont les bienvenues, mais nous manquons quand même de places.»
Marina Boulos-Winton, qui dirige Chez Doris, un refuge pour femmes au centre-ville de Montréal, a fait écho aux préoccupations de Mme L'Espérance.
«L'objectif est d'assurer la sécurité de tout le monde. Mais les 1600 lits ne suffisent pas, a déclaré Mme Boulos-Winton dans une entrevue vendredi. Je suis préoccupé par la santé mentale des gens.»
Le refuge Mission Bon accueil est ouvert 24 heures sur 24 et a une capacité de 165 personnes, mais le PDG Sam Watts a déclaré qu'il avait pour politique de ne refuser personne dans le besoin.
«Quand il fait vraiment froid, nous devons être très vigilants et travailler en étroite collaboration avec l'ensemble des ressources pour nous assurer que personne ne doive rester dehors.»
M. Watts rappelle que le froid extrême est particulièrement dur pour les personnes vivant dans la rue, qui ont souvent des problèmes de santé qui les rendent vulnérables.
«Nous accueillons les gens et nous encourageons les gens à rester, a-t-il dit. En même temps, nous devenons plus conscients des conditions médicales dont souffrent les gens. Toute personne ayant un certain nombre de comorbidités en plus de l'itinérance est plus vulnérable aux longues périodes passées à l'extérieur. C'est donc une préoccupation pour nous, et cela signifie simplement que nous travaillons très fort dans des moments comme ça.»
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Grand froid ailleurs au Canada
Le Québec n'est pas le seul à ressentir le froid mordant. Des avertissements de froid extrême étaient en vigueur vendredi un peu partout en Ontario, et sur la côte est, les températures ressenties devaient s'élever jusqu'à -40 °C dans une grande partie de la région dans la nuit jusqu'à samedi.
La ministre des Services communautaires de la Nouvelle-Écosse, Karla MacFarlane, a promis jeudi que toute personne ayant besoin d'un abri se verrait offrir un lit, même si le gouvernement a besoin de louer des chambres d'hôtel.