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La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré que le Canada se trouvait à un moment délicat alors que nous approchons de la marque des deux ans d'une pandémie mondiale qui a laissé tout le monde fatigué, d'humeur maussade et à la recherche de signes d'espoir.
Mme Freeland, qui est également vice-première ministre, a déclaré vendredi soir aux libéraux, lors d'un congrès virtuel se poursuivant ce week-end pour l'aile ontarienne du Parti libéral fédéral, que le parti a toujours fait mieux lorsqu'il croit en la bonté des Canadiens.
«Je dis cela maintenant parce que je pense que nous sommes dans un moment délicat, en tant que pays, a-t-elle déclaré. Nous sommes en quelque sorte dans un équilibre précaire entre saisir l'optimisme et saisir l'avenir et céder la place à la frustration et au désespoir.»
Mme Freeland n'a pas fait référence aux manifestants opposés aux mesures sanitaires qui ont occupé le centre-ville d'Ottawa au cours des huit derniers jours et ont inspiré d'autres manifestations ailleurs au pays. Mais ils pesaient lourd à l'esprit de beaucoup de ceux qui ont pris la parole dans les 90 premières minutes de l'événement.
La présidente du Parti libéral, Suzanne Cowan, a déclaré qu'elle souhaitait remercier particulièrement ses collègues qui se joignaient à l'événement virtuel depuis Ottawa `et tous ceux qui sont touchés par ce convoi'.
«Je sais que cela peut être décourageant, vous mettre en colère, vous causer de la frustration, a-t-elle déclaré. Je ne sais pas, je vous laisse insérer vos propres mots pour exprimer comment vous vous sentez à propos des perturbations et de ce qui s'est passé dans la dernière semaine, mais nous ne serons pas intimidés.»
Les leaders du convoi ont déclaré qu'ils ne partiraient pas tant que le gouvernement n'aurait pas cédé à leurs demandes de lever toutes les restrictions liées à la COVID-19, y compris les exigences de vaccination. Certains ont appelé à ce que le gouvernement libéral soit évincé illégalement.
Mme Freeland a déclaré lors du congrès virtuel que les Canadiens dans leur ensemble ont travaillé si dur tout au long de la pandémie pour démontrer qu'ils sont résilients et bons. Mais sans un dénouement clair sur la table, les émotions sont fortes, a-t-elle admis.
«Deux ans de COVID, ça a été beaucoup, a-t-elle déclaré. Et c'est frustrant qu'il n'y ait pas de ligne d'arrivée claire et absolument évidente. Et ces choses pèsent vraiment sur les gens, et donc les gens sont fatigués et d'humeur maussade.»
Mais elle a déclaré que les politiciens doivent éviter l'instinct partisan de profiter de cette colère pour énerver encore plus les gens. Au lieu de cela, a-t-elle dit, les politiciens devraient regarder dans quelle mesure le Canada s'est déjà rétabli.
«Oui, il y a encore des gens qui sont vulnérables, bien sûr, oui, il y a des gens qui ont souffert», a-t-elle dit.
«Mais en tant que pays, nous nous sommes en fait extirpés de cet énorme trou et cela en dit long sur où nous pouvons être et sur notre potentiel. Je nous dirais en quelque sorte, en tant que personnes, en tant que libéraux, choisissons cet optimisme. Choisissons cette foi dans les Canadiens. Choisissons cela, en regardant vers l'avenir et non en nous complaisant dans la colère», a poursuivi Mme Freeland.
Elle a affirmé qu'en regardant vers l'avenir, les libéraux et tous les Canadiens doivent se rappeler que la pandémie a révélé qui sont les travailleurs vraiment essentiels au Canada, en désignant spécifiquement les travailleurs de la santé, les commis d'épicerie et les éducatrices de la petite enfance. Elle a dit que beaucoup d'entre eux sont eux-mêmes les moins appuyés, ceux qui gagnent le moins d'argent ou ont le moins de contrôle sur leur vie professionnelle.
«La COVID, en particulier ce choc initial, cela nous a tous apporté une réelle appréciation de ces travailleurs», a-t-elle déclaré.
«Et je crois vraiment, vraiment que c'est notre travail en tant que personnes, en tant que libéraux, de ne pas l'oublier. Et d'être sûr qu'en tant que société, nous accordons de la valeur, soutenons et élevons les personnes sur lesquelles nous avons vraiment (compté)», a ajouté Mme Freeland.