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L'opération policière visait une organisation criminelle spécialisée dans la fraude de type «grand-parent» dont les victimes se trouvent principalement sur le territoire américain.
Divers corps policiers - du Canada et des États-Unis - se sont unis mercredi alors qu'a eu lieu une vaste opération policière visant une organisation criminelle spécialisée dans la fraude de type «grand-parent» dont les victimes se trouvent principalement sur le territoire américain.
Dans le cadre de cette opération, les policiers ont effectué 13 arrestations à Montréal, Laval, Saint-Laurent, Kirkland et Chambly.
Les 12 hommes et une femme, âgés de 26 à 43 ans, devaient comparaître devant un tribunal de Montréal mercredi après-midi, a indiqué le Directeur des poursuites criminelles et pénales.
Les 13 font face à des accusations de fraude de plus de 5000 $, selon les documents d'inculpation. D'autres font face à une variété d'accusations supplémentaires, y compris le vol d'identité, le complot et la tentative de fraude. Quatre sont accusés d'avoir commis une infraction pour le compte d'une organisation criminelle.
D'après la SQ, les arrestations ont été effectuées à Montréal, Laval, Saint-Laurent, Kirkland et Chambly. L'opération a été menée par l'unité responsable des enquêtes sur les meurtres et disparitions liés au crime organisé, en collaboration avec l'Escouade nationale sur la répression du crime organisé et le Service des enquêtes sur les crimes économiques.Les autorités américaines étaient également impliquées dans l'enquête.
Plus de 50 policiers de la Sûreté du Québec, du Service de police de la ville de Montréal, du service de police de Laval et de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent participaient à l'opération, soulignait-on dans un communiqué acheminé aux médias.
Du côté des Américains, on retrouvait notamment des équipes du Bureau fédéral d'enquête de Baltimore (FBI), des bureaux du procureur des États-Unis du district du Maryland et du district du sud de l'Indiana, du Service de l'impôt interne - Enquêtes criminelles - Bureau de Chicago - du Poste de service d'Indianapolis, de la Force antidrogue métropolitaine d'Indianapolis, et du service d'inspection postale des États-Unis.
Des arrestations ont aussi eu lieu du côté américain, selon la Sûreté du Québec.
Dans le cas d'une arnaque de type «grand-parent», le fraudeur communique avec sa proie, souvent une personne âgée vulnérable, et prétexte une urgence.
Il se fait passer pour un membre de la famille, généralement un petit-enfant, un avocat ou un représentant des forces de l'ordre qui téléphone au nom d'un proche qui se trouverait dans une situation d'urgence pour laquelle un paiement, telle une caution, est nécessaire.
Ils misent beaucoup sur la culpabilité de leur victime pour parvenir à leurs fins.
Le phénomène est en «hausse marquée» au pays, selon la Gendarmerie royale du Canada et le Centre antifraude du Canada.
Shelley Orman, du bureau local du FBI à Baltimore, a mentionné que les autorités américaines estimaient que le stratagème avait dérobé plus de 2,5 millions $ US à 85 victimes âgées.
Cinq résidants de Floride et du Maryland ont déjà été condamnés pour leur rôle dans cette arnaque, a indiqué Mme Orman dans un courriel.
Après la condamnation de l'une de ces personnes, Eghosasere Avboraye-Igbinedion, le bureau du procureur américain du Maryland a mentionné dans un communiqué de presse en juin que les fraudeurs avaient exigé des dizaines de milliers de dollars des victimes pour une caution fictive, des frais juridiques et d'autres dépenses.
Le bureau du procureur général a expliqué que les arnaqueurs ciblaient des aînés à travers les États-Unis, en appelant et en se faisant passer pour un policier, un avocat ou une autre personne.
Ils disaient «faussement à la victime qu'un parent, généralement le petit-enfant de la victime, avait été incarcéré à la suite d'un accident de voiture ou d'un contrôle routier impliquant un crime, et qu'il avait besoin d'argent».
D'autres membres de la fraude se faisaient passer pour des membres de la famille, encourageant la cible à envoyer l'argent, et si les victimes payaient, elles recevaient d'autres demandes d'argent.
«Pour empêcher les victimes de partager l'information avec qui que ce soit, les arnaqueurs leur auraient dit qu'une "ordonnance" avait été placée sur l'affaire, exigeant le secret, ou que la situation était embarrassante pour le petit-enfant et qu'il ne voulait pas que quelqu'un d'autre soit au courant», selon le communiqué de presse.
Avec des informations de La Presse canadienne