Le moins qu'on puisse dire, c'est que le gouvernement Trudeau n’aime pas trop l’idée de François Legault d’appeler l’armée canadienne à sécuriser la frontière avec les États-Unis, idée venue après une discussion avec le président élu Donald Trump en France, lors de la réouverture de Notre-Dame-de-Paris.
«Certains premiers ministres sont des mangeux de puck», a déclaré Marc Miller, lors d’une conférence de presse reliée à l’itinérance à Montréal, vendredi. Indirectement, le ministre fédéral de l’Immigration identifiait ainsi le premier ministre du Québec avec son approche «décousue» dans certains dossiers.
«Je ne parlerai pas des idées de M. Legault; il y en a certaines qui sont bonnes, certaines qui sont moins bonnes», a commenté M. Miller.
«Il a toujours ce réflexe de toujours demander l’armée.»
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M. Legault donne raison à Donald Trump concernant l'immigration, quoiqu’il craint les conséquences dévastatrices des tarifs de 25 % annoncés par le président élu sur les exportations du Québec.
M. Trump menace d’imposer ces tarifs sur les produits du Canada et du Mexique, s'ils ne resserrent pas le contrôle de leurs frontières pour bloquer l'immigration illégale et les drogues comme le fentanyl. Tous les produits québécois pourraient être touchés, que ce soit en aéronautique, en foresterie, en agriculture et même les exportations d'électricité.
Au final, le premier ministre du Québec maintient sa position malgré la flèche lancée par M. Miller vendredi. «C’est quoi l’intérêt d’insulter alors que le temps presse?», a demandé M. Legault en entrevue sur les ondes de Radio-Canada.
«M. Trump nous dit qu’on doit arrêter d’avoir des immigrants illégaux et M. Miller est ministre de l’Immigration», a dit M. Legault. «Donc j’aimerais mieux le voir travailler à réduire le nombre d’illégaux plutôt que de s’amuser avec des expressions de hockey.»
