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Le chef caquiste François Legault s'est aventuré dans les prédictions de gains de circonscriptions à la dernière journée de la campagne électorale, dimanche.
Le chef caquiste François Legault s'est aventuré dans les prédictions de gains de circonscriptions à la dernière journée de la campagne électorale, dimanche.
Il espère remporter des places fortes traditionnellement libérales, comme Laporte et Verdun, et le dernier sondage publié dimanche pourrait nourrir son espoir.
DOSSIER | ÉLECTIONS 2022
L'enquête d'opinion Léger publiée par Québecor dimanche suggère que la Coalition avenir Québec (CAQ) aurait réussi à freiner sa descente, au cours de cette campagne difficile: la CAQ récolterait 38 % des appuis.
«Il y a quatre adversaires qui s'attaquaient à moi, pendant la campagne et pendant les débats, je m'attendais à ce que ce ne soit pas facile», a-t-il déclaré à l'heure des bilans, en mêlée de presse à Sherbrooke.
Il y faisait un avant-dernier arrêt de campagne pour aider sa candidate vedette, Caroline St-Hilaire, à déloger la députée Christine Labrie, de Québec solidaire (QS).
Toutefois, il est aussi allé dimanche dans des circonscriptions caquistes, comme Saint-François et Orford, pour les défendre contre des percées de ses rivaux.
Sa dernière activité était dans un verger de Compton, dans Saint-François, un comté où QS espère déloger la caquiste Geneviève Hébert avec la docteure Mélissa Généreux.
«On se croise les doigts et on travaille fort jusqu'à demain soir», a lancé le chef caquiste à Mme Hébert avant de la quitter en vantant son expérience de femme de terrain.
«C'est Madame porte-à-porte, c'est terrain, terrain, terrain!»
En matinée, il a fait un arrêt au marché local de Magog, dans Orford, autrefois une place forte libérale que le PLQ espère reprendre à la CAQ avec une personnalité connue, Vicki-May Hamm, l'ancienne mairesse de la localité.
Avant de remonter dans son autocar de campagne, le chef caquiste a dit à son député sortant candidat Gilles Bélanger que les libéraux sont au tapis.
«Les libéraux n'ont plus de chances , donc elle pourrait t'appuyer, Vicki, elle voulait ta place», a-t-il lancé, faisant référence ironiquement au fait que Mme Hamm avait d'abord manifesté son intérêt pour se présenter sous la bannière caquiste.
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En serrant les mains de citoyens au marché, M. Legault s'est risqué à des pronostics: son parti peut remporter la course à trois dans Verdun, une forteresse libérale qui pourrait bien être chancelante en raison d'une lutte à trois entre le PLQ, la CAQ et QS.
«On peut gagner ça! a-t-il déclaré. On va gagner, c'est super!»
Il a également laissé entendre que la lutte est «serrée» dans Laporte, une circonscription montérégienne pourtant acquise depuis toujours aux libéraux.
«C'est serré dans Laporte, on se croise les doigts.»
Sherbrooke, la CAQ a par ailleurs sorti l'artillerie lourde pour aider Caroline St-Hilaire dimanche: visite du chef et dîner militant auquel participaient 44 des 69 candidates caquistes, dont des ministres comme Sonia LeBel.
L'ancienne analyste de Radio-Canada Martine Biron, maintenant candidate vedette dans Chutes-de-la-Chaudière, a demandé aux Sherbrookois de choisir Mme St-Hilaire, elle aussi longtemps commentatrice à la télé, mais aussi ancienne députée bloquiste et ex-mairesse de Longueuil.
«Donnez-lui donc une chance», a lancé Mme Biron aux quelques dizaines de candidats et militants rassemblés dans un restaurant.
«Je n'ai jamais fait autant de porte-à-porte de toute ma vie», a dit Mme St-Hilaire, qui a pourtant sept campagnes à son actif.
«Notre sort et le sort du Québec dans les mains des électeurs», a conclu M. Legault.
Sa journée avait commencé à Montréal avec un arrêt à un petit restaurant dans Maurice-Richard, une circonscription qui était libérale jusqu'à l'expulsion de Marie Montpetit du caucus du parti et qui est convoitée par la CAQ, mais aussi par QS.