Début du contenu principal.
L'artiste multidisciplinaire n'adhère pas à la volonté du gouvernement de réduire à 15 ng/m3 les émissions d'arsenic
Ce n’est nul autre que l'auteur-compositeur-interprète valdorien, Raôul Duguay, qui a déposé le premier mémoire dans le cadre de la consultation publique portant sur la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda.
Jusqu'au 20 octobre, la population peut se prononcer sur le renouvellement de l'autorisation ministérielle de l'usine en déposant un mémoire ou encore en remplissant un formulaire en ligne.
Raôul Duguay est sans équivoque. Il n'adhère pas à la proposition du gouvernement de réduire de 100 à 15 nanogrammes par mètre cube d'ici cinq ans les émissions d'arsenic de la Fonderie Horne.
Dans une vidéo diffusée sur Facebook et YouTube, Raôul Duguay détaille le contenu de son mémoire avec ce vibrant plaidoyer.
«J'ai mal à mon humanité. Il est plus que temps d'écouter la voix des citoyennes et des citoyens qui subissent depuis des décennies les souffrances causées par la profanation des règles élémentaires d'une éthique planétaire. Aucun citoyen de Rouyn-Noranda ne peut accepter d'attendre des années avant de se sentir en sécurité.», clame-t-il.
Pour Raôul Duguay, le principe du pollueur-payeur doit s'appliquer afin que l'industrie minière s'acquitte de ses impacts sur l'environnement et la santé humaine.
«Les actionnaires de Glencore touchent des milliards chaque année. Il n'est pas question de donner un seul sou à la Fonderie Horne. Elle a fait des dégâts, elle doit les payer. C'est au gouvernement d'assumer ses responsabilités et de prendre en charge le processus pour amener la Fonderie Horne à respecter les normes.», s'insurge le Valdorien.
L'artiste ne comprend pas pourquoi les minières et les multinationales, comme la Fonderie Horne, ont l'autorisation de contrevenir à la Déclaration universelle des droits de l'homme et à la Charte québécoise des droits et libertés en priorisant l'économie avant l'écologie.
Raôul Duguay exige par le fait même la mise en place d'un moratoire, souhaitant interdire tout projet minier dans des zones touristiques.
Le poète va même jusqu'à critiquer ouvertement le fondateur de la multinationale Glencore, propriétaire de la Fonderie Horne.
«Quand les médias m'apprennent que Mark Rich, le fondateur de Glencore, s'est retrouvé au centre de multiples controverses touchant l'environnement, les paradis fiscaux, la corruption internationale et qu'il a échappé au FBI pour 50 accusations de fraude, d'extorsion, d'évasion fiscale, je me demande pourquoi accorder notre confiance à cette multinationale.», ajoute l'auteur-compositeur-interprète.
La décision finale quant au renouvellement de l'autorisation gouvernementale serait rendue d'ici la fin novembre.