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Les médecins de famille ontariens viennent d'obtenir par arbitrage une hausse de leur traitement de 10 % pour la première année de leur contrat.
La hausse récente de la rémunération des médecins ontariens ne fait pas fléchir le gouvernement Legault dans ses négociations avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ).
Au lendemain d'une sortie de la FMOQ en faveur d'un rattrapage, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, n'a pas montré d'ouverture mercredi pour une bonification de l'enveloppe actuelle de 3 milliards $.
Les médecins de famille ontariens viennent d'obtenir par arbitrage une hausse de leur traitement de 10 % pour la première année de leur contrat.
La ministre avait déjà laissé entendre en août qu'elle voulait s'assurer de la «pertinence de l'allocation des sommes» et de «chacun des actes» médicaux avant de considérer une hausse de la rémunération.
Mardi, la FMOQ avait gardé le flou sur ses revendications en matière de rémunération, mais son président, Marc-André Amyot, avait laissé entendre qu'on devrait inclure dans le calcul de l'écart de rémunération entre les omnipraticiens du Québec et de l'Ontario l'augmentation obtenue récemment par leurs homologues de l'Ontario.
En mêlée de presse à la sortie de la séance du conseil des ministres, Mme LeBel a été questionnée à la fois sur sa flexibilité concernant l'amélioration de la rémunération et sur la prise en compte des données provenant de l'Ontario.
Elle a rappelé qu'elle voulait d'abord «améliorer l'accès à la première ligne» et «revoir le rôle du médecin», puis ensuite revoir «l'organisation clinique» et le «modèle de rémunération».
Et quant à s'aligner ou suivre la courbe ascendante des honoraires en Ontario, la présidente du Conseil du trésor est restée fermement sur sa ligne: avant tout, «regarder dans l'enveloppe actuelle, les sources d'optimisation possible».
Mardi, le président de la FMOQ avait mis en garde le gouvernement en laissant planer une menace: un gel de l'enveloppe à 3 milliards $ pourrait se traduire par une réduction de services.
«Si le gouvernement dit: on ne paie plus tel service (dans la liste des actes couverts par la RAMQ), peut-être que 3 milliards $ seront suffisants», a-t-il dit.
En outre, la FMOQ a déjà tracé sa ligne: à 330 313 $ par an en moyenne, «c'est clair» que les médecins d'ici gagnent moins qu'en Ontario, a indiqué M. Amyot.
La FMOQ a aussi contesté certaines données de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) brandies par Québec, sur le manque de productivité des omnipraticiens.
«On n'est pas là pour faire une guerre de chiffres, on est là pour trouver des solutions pour les patients», a rétorqué mercredi matin le ministre de la Santé, Christian Dubé.
L'accord-cadre entre la FMOQ et Québec est échu depuis le 31 mars 2023.