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La FIQ dénonce à son tour la fin de certaines primes versées aux infirmières à compter du 30 septembre.
La FIQ dénonce à son tour la fin de certaines primes versées aux infirmières à compter du 30 septembre.
La Fédération interprofessionnelle de la santé, qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, dénonce la situation, dans un contexte où il y a déjà démotivation et désaffection du personnel.
Selon son évaluation, le personnel infirmier qui sera touché par la fin de ces primes, le 30 septembre, perdra jusqu'à 7,5 % pour le quart de soir, 6 % pour le quart de nuit et 3,5 % pour le quart de jour.
La FIQ affirme qu'elle «n'est pas contre une rémunération ajustée en fonction de certaines contraintes plus exigeantes», mais qu'elle est «contre l'idée que l'État choisisse arbitrairement, presque individuellement, et quart par quart, à qui les primes vont s'appliquer».
«Les conditions dans le réseau sont telles que pratiquement tous les quarts de travail méritent une prime», affirme l'organisation syndicale dans une sortie publique au sujet de la fin prochaine de ces primes.
La FIQ revendique par exemple «que le salaire lié aux fins de semaine soit augmenté de 50 %» afin d'y intéresser les professionnelles en soins.
En fait, ces primes doivent être renégociées, alors que les parties s'affairent déjà, depuis des mois, à négocier le renouvellement des conventions collectives des secteurs public et parapublic. Ces conventions sont arrivées à échéance le 31 mars dernier.
La FIQ aurait souhaité que ces primes restent en place jusqu'à ce que de nouvelles dispositions soient négociées dans les prochaines conventions collectives.
La fédération soutient que ce n'est pas tant une pénurie d'infirmières que le Québec vit qu'«un sauve-qui-peut créé par des conditions de travail déplorables, et particulièrement une charge de travail déraisonnable».
Jeudi, c'était le front commun intersyndical du secteur public qui dénonçait lui aussi la fin de certaines primes le 30 septembre. Cela touche aussi, par exemple, les primes de rétention pour les psychologues, les primes des secrétaires médicales, les primes pour certains ouvriers spécialisés.
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a répliqué que certaines de ces primes avaient déjà été prolongées en mars, puis en juin, en signe de bonne foi. Mais elles doivent maintenant être renégociées en fonction des priorités, avait-elle expliqué.