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Me Alexandre Biron, qui représente la belle-mère, a tenté de démontrer qu’elle n’avait jamais eu l’intention de tuer l’enfant.
C’était le début, lundi à Trois-Rivières, des plaidoiries des avocats au procès de la belle-mère d’une fillette de Granby, accusée de meurtre non prémédité et de séquestration.
Me Alexandre Biron, qui représente la belle-mère, a tenté de démontrer qu’elle n’avait jamais eu l’intention de tuer l’enfant en remettant en question la théorie de la Couronne selon laquelle la fillette est décédée en raison d’une suffocation externe par du ruban adhésif mis sur le nez et la bouche.
«Il n’y a personne ici qui va vous dire que c’était une bonne idée, cette histoire-là», a déclaré Me Biron, qui avance que la jeune fille de 7 ans serait morte par une combinaison d’asphyxie mécanique et d’hyperthermie par enveloppement corporel, une version défendue par Annie Sauvageau, experte en pathologie.
La défense soutient que si la belle-mère avait couvert le nez et la bouche après avoir texté à son conjoint qu’elle l’avait attachée «ben comme faut», la réanimation n’aurait pas été possible lors de l’arrivée des services d’urgence.
La belle-mère a elle-même admis dans son témoignage avoir ajouté quelques tours de ruban au tronc le matin du 29 avril, en plus d’avoir mis des longueurs verticales sur le corps de l’enfant pour l’empêcher de bouger jusqu’à un rendez-vous pour voir un pédopsychiatre, le jour du drame.
Rappelons que la Couronne devra étayer mardi ses arguments aux jurés après quoi, le juge Louis Dionne donnera ses directives avant les délibérations.
La jeune fille de 7 ans a été retrouvée dans un état lamentable étendue au sol de sa chambre. Selon les témoignages entendus au procès, elle aurait passé de longues heures dans cette position, enroulée de ruban adhésif, et suppliant qu’on lui vienne en aide.
Au fil des témoignages, le jury a pu apprendre que la fillette a tenté, la veille du drame, de s’échapper de sa chambre, par la fenêtre, et ce, à plusieurs reprises.
Elle réussira une fois, tentant d’aller demander de l’aide chez un voisin, en vain. C’est à ce moment que la jeune fille aurait été mis sous contention.
La belle-mère affirme que ce n’est pas elle qui a eu l’idée et qu’elle n’a pas entrepris le geste.
Avec les informations d'Amélie St-Yves.