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Le maire de Sept-Îles, Steeve Beaupré, a annoncé samedi qu’aucune autre évacuation n’est prévue à court terme, alors que les feux de forêt sur le territoire n’ont pas progressé depuis vendredi.
Le maire de Sept-Îles, Steeve Beaupré, a annoncé samedi qu’aucune autre évacuation n’est prévue à court terme, alors que les feux de forêt sur le territoire n’ont pas énormément progressé depuis vendredi. L'évacuation à l'est de la ville est maintenue.
Les résidents du secteur de Sainte-Famille demeurent toutefois en «préalerte» et se préparent à toutes éventualités. La possibilité qu'ils doivent être évacués est toujours en vigueur, indique-t-on.
La Ville de Sept-Îles a déclaré l'état d'urgence vendredi en raison des feux de forêt qui font rage dans le secteur et ordonné l'évacuation de plusieurs milliers de citoyens.
«Il n’y a rien de gagné, car les feux sont toujours présents, mais ça regarde très bien, les vents sont favorables», a lancé M. Beaupré en conférence de presse, lui qui a rappelé que de nombreux feux demeurent hors de contrôle.
Samedi après-midi, les autorités ont annoncé que la superficie du feu a diminué d'environ 1000 hectares (10 km2) depuis vendredi. L'incendie de forêt est désormais d'une dimension de 324 Km2.
Les 1500 habitants de la communauté innue de Mani-Utenam près de Sept-Îles ont également été dans l'obligation d'évacuer vendredi. La progression du feu de la rivière Moisie vers le sud a beaucoup ralenti et celle du feu au nord du lac Rapide a été arrêtée depuis 24h, a fait savoir par voie de communiqué le chef innu de la communauté innue de Mani-Utenam, Mike Pelash McKensie.
«L'état du feu peut toutefois rapidement changer selon les conditions météorologiques. Nous devons rester prudents et maintenir l'évacuation pour le moment», a-t-il ajouté.
Près de 250 personnes évacuées sont présentement hébergées à Pessamit, principalement dans des familles, dit-on. De plus, il est prévu que les bureaux d'ITUM et les écoles seront fermés le 5 juin. Cette décision peut changer, si la situation évolue à Mani-Utenam.
Les autorités de Sept-Îles ont également mentionné lors d'un point de presse en avant-midi que 200 soldats des Forces armées canadiennes viendront prêter main-forte à la population lors du week-end.
«Les équipes de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) continuent leur travail dans les airs et sur terre pour limiter la programmation de l’incendie. Des militaires sont actuellement en formation accélérée pour intervenir dans les prochains jours en soutien aux équipes terrestres de pompiers forestiers», a-t-on ajouté dans un communiqué émis samedi en fin de journée.
Les pompiers sur place continuent de combattre les flammes. Des pompiers de différentes régions du Québec, des hélicoptères et des avions-citernes ont été déployés afin de lutter contre les feux.
Pour l'instant, les citoyens évacués ne savent toujours pas quand ils pourront regagner leur résidence. Un total de 18 personnes sont toujours hébergées au Complexe récréatif et culturel de Port-Cartier, où une équipe psychosociale du CISSS Côte-Nord est présente pour leur offrir du soutien.
La SOPFEU a révélé qu'un autre feu s’est déclaré au lac Walker, situé au nord de Port-Cartier, mais qu'il a été rapidement maîtrisé.
En qui concerne le CISSS de la Côte-Nord, 47 personnes ayant besoin de soins actifs ont été transportées vers les grands centres de la province, notamment vers Montréal, Québec et Saguenay, a révélé Manon Asselin, PDG du centre hospitalier.
De plus, une dizaine d’intervenants en santé publique ont fait du porte-à-porte dans certains secteurs ciblés pour détecter la détresse chez des personnes plus vulnérables et les diriger vers les services appropriés, au besoin.
Environ 5000 résidents évacués n'ont toujours pas reçu d'autorisation afin de retourner dans leur demeure. C'est le cas de Roberto Stea, qui habite dans le secteur du lac Daigle. Bien qu'il se situe à l'extérieur de la région pour le travail, il est au courant de la situation. Et les citoyens de la communauté sont inquiets par l'ordre d'évacuation.
«Il y a beaucoup de gens qui tentent de communiquer avec moi pour m’en informer. Je les sens très stressés par rapport à ce qu’il se passe présentement. […] On vit vraiment dans le bois. Les gens se voient forcer d’évacuer de leurs maisons et certains aimeraient demeurer. Et moi-même ça me tente de faire ça en revenant, de demeurer dans le secteur afin de protéger, surveiller et même de collaborer également à l’exercice qui est en cours», a-t-il expliqué en entrevue.
«Il ne faut surtout pas paniquer et prendre ça calmement»
M. Stea souhaite toutefois revenir à sa résidence pour faire l'état des lieux et se dit être prêt à collaborer avec les policiers.
«C'est notre vie qui est là. Ce sont nos investissements, c’est notre maison c’est notre milieu de faire. On a tout intérêt à vouloir protéger ce secteur-là», a-t-il renchéri.
«Il y a des gens avec des familles et des enfants qui doivent déménager. Ça chamboule les routines et les vies», a expliqué M. Stea en entrevue.
M. Stea révèle que des personnes un peu plus âgées auraient préféré rester sur place, mais elles ont été dans l'obligation de quitter les lieux.
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La route à l’est du centre-ville de Sept-Îles donnant accès aux secteurs évacués a été fermée à la circulation, samedi, en raison des feux de forêt présents à environ 10 km du territoire.
Les autorités mentionnent qu’il s’agit d’une mesure préventive, puisque les incendies sont encore considérés comme hors de contrôle.
La Sûreté du Québec a mobilisé 123 agents sur place, qui se relayeront pour veiller à la sécurité des citoyens et de leurs propriétés. Ils ont aussi le mandat de faire respecter le périmètre de sécurité érigé, dit-on dans un communiqué de la Ville émis en fin de journée.
Avec les informations de Laurence Royer pour Noovo Info