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L'organisme «héberge actuellement l'animal jusqu'à ce qu'une décision soit rendue dans le dossier».
L'un des trois chiens qui a sérieusement blessé une femme de 45 ans devant un commerce de l’arrondissement de Saint-Léonard a été saisi mercredi par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
La Ville de Montréal a confirmé jeudi que l'animal a par la suite été récupéré par l'organisme Proanima, «qui héberge actuellement l'animal jusqu'à ce qu'une décision soit rendue dans le dossier».
Le Dr Vincent Paradis, médecin vétérinaire chez Proanima, explique qu'il est rare qu'un chien agressif soit relâché.
«Dans des cas sévères, l'euthanasie est la chose souhaitable.»
Rappelons que la victime s’apprêtait à entrer dans un commerce de la rue du Creusot lorsque trois chiens en sont sortis et l’ont attaquée, lui infligeant des blessures sérieuses à différentes parties du corps, selon le SPVM. La victime est tombée inconsciente au cours de l’événement.
Une fois sur les lieux, la personne responsable des animaux a donné aux agents l'autorisation d'abattre les chiens, étant incapable de les séparer.
Deux des trois chiens de race dogue argentin ont été abattus, tandis que le troisième est rentré dans le commerce par lui-même.
«La Ville de Montréal n'a délivré aucun permis animalier pour les trois chiens concernés à l'adresse où est arrivé l'événement. Aucun signalement pour chiens au comportement dangereux (morsure, comportement agressif) n'a été rapporté à la Ville à l'adresse où est arrivé l'événement», indique la Ville dans une réponse écrite.
On affirme que les chiens concernés ne figurent pas au registre des chiens dangereux de la Ville «qui est mis à jour deux fois par année et qui est disponible publiquement».
Dominique Alain, qui a été victime d'une attaque de chien en 2019, ne comprend pas pourquoi le dernier molosse n'a pas été abattu par les policiers.
«J'aimerais qu'on me démontre l'efficacité des évaluations et savoir si l'animal est redonné au propriétaire avec des conditions, a-t-elle lancé. On ne veut pas de ces chiens agressifs au Québec. Ce n'est pas acceptable qu'une personne pense avoir le droit d'avoir un chien agressif. Tu ne peux pas avoir d'arme au Québec. C'est la même chose.»
Selon l'intervenante en comportement canin Véronique Chantal, on peut tout d'abord se faire très grand pour intimider l'animal.
«Mais si on a peur pour notre vie, on peut se recroqueviller et détourner le regard et même le corps. Restez figé et reculez doucement. C'est mieux de faire ça que de courir et de crier. Ce sont d'ailleurs deux choses qui peuvent activer l'animal», a-t-elle expliqué.
À voir dans la vidéo.