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«La vraie question est: quel est l’objectif de votre planification financière?»
La popularité des fonds négociés en bourse (FNB) l’emporte souvent sur celle des fonds communs de placement (FCP) traditionnels auprès des investisseurs férus des réseaux sociaux. Mais des experts affirment qu’ils ont tous deux leur place dans le système financier.
Le choix d’investissement entre les deux dépend de vos objectifs financiers, de votre tolérance au risque et de votre horizon de placement, selon Tony Salgado, président et fondateur d’AMS Wealth.
«La vraie question est: quel est l’objectif de votre planification financière?», souligne-t-il.
Les FNB sont généralement moins coûteux et plus faciles à négocier pour de nombreux investisseurs, ajoute M. Salgado. Les robots-conseillers dotés de fonctions d’investissement automatique sont devenus populaires auprès des jeunes investisseurs, ce qui a contribué à l’essor des FNB.
Les fonds communs de placement, quant à eux, sont des portefeuilles gérés par des professionnels et ont tendance à comporter des frais plus élevés.
Ces dernières années, les investissements dans les FNB ont afflué, tandis que les FCP ont ralenti.
Les données de l’Institut des fonds d’investissement du Canada indiquent que les ventes nettes de fonds communs de placement ont totalisé 15,2 milliards $ en 2024, soit la première année de ventes nettes positives depuis 2021. Les ventes nettes de FNB ont atteint 75 milliards $ en 2024, soit le total le plus élevé jamais enregistré et supérieur à celui des deux années précédentes combinées.
Cependant, les deux ont de la valeur, selon Matthew Ardrey, planificateur financier chez TriDelta Private Wealth.
«Il s’agit de trouver la solution idéale pour le client et ce qu’il recherche», ajoute-t-il.
Si un investisseur possède un portefeuille de 100 000 $, M. Ardrey explique que les FNB seront probablement plus efficaces, offrant une diversification étendue et des coûts réduits. À mesure que le patrimoine s’accroît, les investisseurs peuvent commencer à diversifier leur stratégie de placement et investir dans des fonds communs de placement à gestion active ou d’autres produits financiers.
«Cela ne veut pas dire que les FNB disparaissent, mais c’est là qu’il est possible d’utiliser des produits qui sont gérés de manière plus active», conclut M. Ardrey. Certains FNB sont également gérés activement et peuvent néanmoins s’avérer rentables.
«Souvent, je fais appel à une combinaison de gestionnaires de fonds et de FNB pour tenter d’offrir au client un rendement accru et une bonne diversification», précise-t-il.
Cependant, ajoute M. Salgado, un FNB peut potentiellement nuire à un investisseur si la volatilité du marché l’effraie.
«Ce n’est pas parce qu’il est peu coûteux qu’il va prendre de la valeur», précise-t-il.
Par exemple, un jeune investisseur a de nombreuses années devant lui pour investir et n’a pas besoin de cet argent à court terme; il pourrait se tourner vers un FNB d’actions, explique M. Salgado. En revanche, un investisseur plus âgé qui souhaite protéger chaque dollar gagné tout en bénéficiant d’une planification financière plus complète pourrait opter pour un fonds commun de placement ou adopter une approche plus prudente, ajoute-t-il.
Selon M. Ardrey, quelle que soit la voie choisie par les investisseurs, ils doivent d’abord prendre le temps de comprendre précisément dans quoi ils investissent et les coûts de chaque produit. Ce ne peut pas être simplement parce qu’ils ont entendu dire que c’était une bonne idée.
«L’une des principales différences entre un FNB et un fonds commun de placement réside dans leur mode de négociation», rappelle-t-il.
Les FNB se négocient en permanence tout au long de la journée, comme une action, tandis qu’un fonds commun de placement se négocie à un prix fixe en fin de journée. Si les marchés sont très volatils, deux stratégies identiques pourraient se négocier à des prix très différents, dit-il.
«Les investisseurs devraient prendre le temps d’examiner attentivement ce qu’ils achètent», conclut M. Ardrey.