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Romain Chauvet a fait appel jeudi d’une condamnation par la justice grecque de diffusion de fausses informations.
Le journaliste franco-canadien et collaborateur chez Noovo Info, Romain Chauvet, a fait appel jeudi d’une condamnation de six mois de prison et trois ans de sursis par la justice grecque pour une «diffusion de fausses informations».
Noovo Info s'est entretenu avec Pavol Szalai, le responsable du bureau Balkans de Reporters sans frontières, qui a confirmé la condamnation.
NOUVEAU
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) October 26, 2023
Le reporter @RomainChvt condamné à 6 mois de prison avec sursis de 3 ans. Il fait appel de la décision.
Accusé d'une fausse alerte à la bombe lors d'une couverture
Notre article: https://t.co/RblvbJSv3I
Reporters sans frontière @pavolszalai dénonce la condamnation 👇 pic.twitter.com/h7YNviTS9N
Pour le moment, M. Chauvet n'est pas emprisonné.
Selon des informations diffusées par l’organisme Reporters sans frontières (RSF), l’histoire débute le 12 octobre dernier à l’aéroport d’Athènes, au moment où M. Chauvet s’apprêtait à faire un reportage concernant l’arrivée d’un avion transportant des ressortissants canadiens qui ont fui Israël en raison du conflit qui y fait rage.
Toujours selon RSF, une seule agente au guichet de l'aéroport aurait accusé celui qui est aussi correspondant de Radio-Canada, de la chaîne d'information française BFMTV et du site d’information Courrier des Balkans, d'avoir émis une alerte à la bombe concernant le vol qui arrivait dans la capitale grecque.
M. Chauvet a été arrêté sur le champ par les autorités. Le journaliste nie les accusations et assure qu'il n'a voulu que s'informer auprès de cette personne sur l'heure d'arrivée de l'avion.
Une heure à peine après l’arrestation du reporter, la police indique aux médias locaux qu’un journaliste a été arrêté et qu’il aurait «avoué vouloir tester les systèmes de sécurité de l’aéroport», mentionne RSF.
RSF aurait pressé le gouvernement grec de dévoiler les preuves qu’il détient contre M. Chauvet.
Le ministère grec de la Protection des citoyens, responsable des forces de l’ordre, a certifié que l’arrestation de Romain Chauvet était «le résultat d’opérations d’enquêtes spéciales menées par les autorités de police de l’aéroport». Les éléments recueillis lors de l’opération ont permis d’identifier M. Chauvet.
«Nous appelons la justice grecque à tenir compte de la faiblesse des éléments retenus contre Romain Chauvet dans un dossier qui ne tient pas debout. Pourquoi un journaliste qui s'est signalé auprès des autorités aéroportuaires ferait-il une fausse alerte, pour ensuite rester dans l'aéroport dans l’attente de se faire arrêter?» s'est questionné Pavol Szalai quelques jours avant la condamnation.