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La porte-parole du NPD en matière d'immigration a indiqué que le gouvernement canadien devrait faire tout son possible pour aider les Afghans vulnérables à venir au Canada.
Le ministre de l'Immigration Sean Fraser a déclaré que le gouvernement prédit qu'il pourrait falloir deux ans pour tenir sa promesse de faire venir 40 000 réfugiés afghans au Canada.
Le ministre a déclaré que le gouvernement faisait face à des défis en Afghanistan et dans d’autres pays où les réfugiés ont fui.
S’adressant à des journalistes à Ottawa, il a mentionné que le délai de deux ans est une estimation et que des centaines de réfugiés afghans arrivent au Canada chaque semaine.
« Dans la mesure où nous avons la capacité de déplacer n’importe qui plus rapidement que ce qui est prévu maintenant, nous allons le faire aussi rapidement qu’il est humainement possible de le faire », a déclaré le ministre Fraser.
Mais le ministre a ajouté que des contrôles étaient nécessaires pour « protéger l’intégrité du processus permettant d’amener les gens ici en toute sécurité », y compris des contrôles de sécurité.
Le NPD a critiqué la bureaucratie imposée aux Afghans désespérés, le chef Jagmeet Singh déclarant lors d’une conférence de presse qu’obliger les Afghans qui fuient les talibans à remplir un formulaire en ligne en temps de crise n’est pas la bonne réponse.
Jenny Kwan, porte-parole du NPD en matière d’immigration, doute que les Afghans qui se cachent des talibans, y compris les femmes et les enfants, les militants des droits de la personne et les interprètes qui ont aidé l’armée canadienne, soient encore en vie dans deux ans.
« Nous devons réduire la bureaucratie. La vie des gens est en danger en ce moment. La vie des gens est en jeu », a-t-elle déclaré.
Mme Kwan a indiqué que le gouvernement canadien devrait faire tout son possible pour aider les Afghans vulnérables à venir au Canada et faire le tri dans les formalités administratives une fois qu’ils sont en sécurité.
Elle a indiqué qu’elle avait parlé à des Afghans dont les proches sont pris pour cible par les talibans. Certains ont été battus et agressés physiquement, mais n’arrivent pas à sortir du pays pour se rendre au Canada.
« Ils se déplacent d’un endroit à l’autre, se cachent », a précisé Jenny Kwan.
Le chef conservateur Erin O’Toole a déposé une motion à la Chambre des communes appelant à la création d’un comité spécial chargé d’examiner les évènements qui ont mené à la chute de l’Afghanistan aux mains des talibans.
Le comité examinerait également les efforts du Canada pour évacuer ses citoyens bloqués en Afghanistan ainsi que les interprètes qui ont aidé les Forces armées canadiennes et d’autres organisations canadiennes.
Les députés devaient voter sur la motion en faveur d’un tel comité mercredi après-midi. S’il était créé, il aurait le pouvoir de tenir des audiences.
Jenny Kwan a indiqué que le NPD soutiendrait la création d’un comité spécial, mais que le parti souhaitait voir des rapports réguliers sur les efforts du gouvernement pour faire venir les réfugiés afghans au Canada.