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Une faille de sécurité informatique majeure a fait trembler bien des organisations à travers le monde depuis les dernières heures. L'importante brèche n'a pas non plus épargné le Québec. Le gouvernement a même dû temporairement suspendre des centaines de sites Internet, une première en province.
Notre journaliste Sabrina Rivet a fait le point sur cette inquiétante situation. Elle a notamment discuté avec Steven Lachance, un analyste en technologie et en cybersécurité. Ce dernier est catégorique : la situation est extrêmement sérieuse.
«S’il y a des gens qui ont des entreprises qui sous-traitent à des informaticiens pour gérer leurs serveurs, vous devriez les contacter, mettre ça à off immédiatement et leur demander d’inspecter les systèmes parce que sinon, c’est l’ensemble des bases de données qui peuvent être compromises, l’accès à toute l’information qui est sur le serveur, donc c’est extrêmement critique. Le ministre Carie disait que c’était critique niveau 10/10, et c’est vrai.»
C'est donc un travail de longue haleine qui attend les techniciens en informatique du gouvernement. On ne s’attend pas à un retour à la normale avant quelques jours encore. Pour le moment, heureusement, aucune donnée n’aurait été subtilisée.
Des organisations emboitent le pas au gouvernement
Certaines organisations ont décidé de prendre le taureau par les cornes rapidement. Au Cégep de Trois-Rivières, par exemple, on a volontairement mis hors d’usage certains systèmes pour en évaluer la vulnérabilité.
«La première étape a été de déterminer si nos systèmes étaient vulnérables, non pas compromis, mais bien vulnérables. Dans ce qui nous touche présentement, il n’y a pas eu de compromission, ni la confidentialité ni l’intégrité des données n’a été touchée, ce n’est que la disponibilité», a expliqué Billy Angers, coordonnateur des TI, infrastructures et projets, au Cégep de Trois-Rivières.