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Les mythes au sujet du polyamour sont tenaces, une nouvelle étude s’intéresse aux enfants avec des parents polyamoureux
Vous aimeriez tenter le polyamour mais craignez de nuire au développement de vos enfants? Les mythes au sujet du polyamour sont tenaces, mais une nouvelle étude s’intéressant aux enfants qui grandissent avec des parents polyamoureux permet de défaire certains stéréotypes.
De plus en plus de personnes expérimentent le polyamour. En Amérique du Nord, près d’une personne sur cinq a déjà essayé la non-monogamie consensuelle. Parmi eux, on retrouve de nombreux parents qui doivent jongler avec des défis uniques en matière de parentalité.
«De façon générale, ça se passe très bien dans les familles polyamoureuses», nous explique Milène Alarie, professeure associée à l’Institut national de la recherche scientifique.
C’est le principal constat qu’elle dresse de cette étude dont elle est l’une des chercheuses et pour laquelle elle a rencontré de nombreuses familles dont les parents vivent diverses formes de polyamour.
«Les parents ont surtout rapporté avoir l'impression que leurs partenaires contribuent de façon très positive à la vie de leurs enfants, notamment en leur offrant de l'amour et du soutien supplémentaire», explique-t-elle.
Elle indique que les parents lui ont expliqué que leurs partenaires s’impliquent activement dans le développement émotionnel, social et intellectuel de leur enfant.
«Les enfants aussi nous rapportent vraiment avoir développé un lien affectif positif avec les partenaires de leurs parents polyamoureux», poursuit la chercheuse.
Les enfants soulignent la participation des partenaires de leurs parents à leurs loisirs et le fait qu’ils leur offrent des cadeaux ou d’autres biens matériels. Les jeunes apprécient aussi de pouvoir compter sur les partenaires de leur parent pour prendre soin d’eux et de rencontrer d’autres enfants, lorsque les partenaires sont eux-mêmes parents.
De nombreux parents ont une appréhension à annoncer à leurs enfants qu’ils sont en relation polyamoureuse.
Milène Alarie conseille aux parents de d’abord tenter l’expérience du polyamour dans leur relation de couple afin de s’assurer que c'est un modèle relationnel qui peut convenir à long terme avant d’entamer la discussion avec son enfant.
Une fois qu’on a bien établi le modèle de relation qui nous convient et nos limites, le dévoilement à l’enfant se passe généralement bien, selon les recherches de Mme Alarie.
«Quand on parle à des parents qui sont passés par là, on réalise qu'au final, ils se sont vraiment fait des peurs pour rien. Les enfants ont vraiment accueilli la nouvelle avec très peu de craintes», explique-t-elle.
Elle mentionne qu’il est important de respecter le rythme des enfants, car certains peuvent avoir des appréhensions lorsque vient le temps d’intégrer les partenaires amoureux dans la vie familiale.
Elle explique également que les enfants en 2024 peuvent côtoyer à l’école d’autres amis qui ont des modèles familiaux qui diffèrent de la famille nucléaire traditionnelle et sont donc souvent habitués à ceux-ci.