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Le ministre de la Santé, Christian Dubé, se comporte en intimidateur dans le cadre de l’étude du projet de loi 28, accuse le député libéral de Nelligan, Monsef Derraji.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, se comporte en intimidateur dans le cadre de l’étude du projet de loi 28, accuse le député libéral de Nelligan, Monsef Derraji.
Cette pièce législative vise à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire, mais prolonge certains pouvoirs exceptionnels du gouvernement jusqu’au 31 décembre 2022.
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Mercredi, M. Dubé s'est employé à interrompre un échange qui lui déplaisait entre M. Derraji et le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau.
M. Boileau, qui est également un sous-ministre à la Santé, était venu témoigner en faveur du projet de loi.
Selon M. Derraji, un climat d'intimidation s'est installé au sein du groupe, avec l'impression qu'il allait recevoir une gifle d'une députée caquiste qu'il n'a pas voulu nommer.
«J'ai senti l'intimidation en commission parlementaire, a-t-il relaté jeudi en point de presse. Je tiens juste à leur dire que je vais continuer à poser mes questions.»
Au cœur de l'échange, la récente déclaration du premier ministre François Legault voulant que la COVID-19 n'est qu'«un rhume, à peu près» si on est adéquatement vacciné.
Un commentaire «complètement contre-productif», a déploré jeudi le porte-parole de Québec solidaire en santé, Vincent Marissal.
«J'ai eu une pensée pour le personnel soignant. Ces gens-là suent sang et eau depuis deux ans, souvent dans des conditions pitoyables.»
«Et là, le premier ministre, après deux ans de combat acharné contre le virus, vient nous dire essentiellement que c'est un rhume. Ce n'était pas sa meilleure», a-t-il lâché.
Lors d'un impromptu de presse, le ministre Dubé a défendu le premier ministre et reproché au député Derraji d'avoir pris ses paroles hors contexte.
«(M. Legault) parlait de l'importance de la vaccination, il disait qu'il avait été trois fois vacciné, et que pour lui, dans ces circonstances personnelles, ça équivalait à un rhume, parce que justement il avait eu trois doses.»
«Ce que je trouve irresponsable de la part du député de Nelligan, c'est de couper la citation, de faire un montage pour montrer que c'est juste un rhume, et c'est ça que j'ai dit hier, que je trouvais que c'était inacceptable», a déclaré M. Dubé.
Le ministre nie par ailleurs avoir intimidé Monsef Derraji.