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Si cela dépendait d'Éric Duhaime, les mesures sanitaires seraient toutes levées le plus tôt possible.
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C'est ce que le chef et fondateur du Parti conservateur du Québec a fait savoir en conférence de presse mercredi, en compagnie de sa députée Claire Samson.
«Si les mesures sanitaires étaient si efficaces que ça, on aurait le meilleur bilan, pas le pire», a-t-il dit, remettant en question les fondements scientifiques des décisions du premier ministre François Legault.
«Pour nous, c'est le retour à la normale qui s'impose.
«S'ils veulent qu'on embarque encore dans leurs mesures sanitaires abusives, qu'ils nous prouvent, noir sur blanc, que le fait, par exemple, d'imposer un passeport vaccinal a un impact sur le nombre de patients, parce que, présentement, on n'en a aucune évidence.»
Son scepticisme s'applique aussi au couvre-feu, à la fermeture des restaurants et au potentiel «impôt vaccinal» envisagé par le gouvernement Legault.
M. Duhaime souhaite aussi que les députés puissent tous participer aux travaux de l'Assemblée en présentiel dès la prochaine session, qui commencera le 1er février. «Si on est capable d'envoyer les enfants dans des écoles mal ventilées, on est capable de rappeler 125 députés à l'Assemblée nationale pour faire leur travail», a-t-il fait valoir.
Interrogé sur sa position quant au principe de précaution, alors que la vague Omicron atteint un pic inégalé et que les hôpitaux croulent sous les patients malgré un large délestage, il a répondu que «le fardeau de la preuve repose sur celui qui brime les libertés des citoyens».
Dans ses prévisions publiées vendredi dernier, l'Agence de la santé publique du Canada estimait que le récent resserrement des mesures de santé publique au Québec pourrait diminuer presque de moitié le nombre de nouveaux cas quotidiens en janvier et février dans la province, par rapport aux mesures qui étaient en place avant Omicron.
Mercredi, le Québec comptait 3425 personnes hospitalisées avec la COVID-19 et 88 nouveaux décès liés à la maladie, d'après des données du ministère de la Santé. Cependant, ces chiffres incluent aussi ceux dont la cause principale d'hospitalisation ou de décès n'était pas le coronavirus.
Le chef conservateur a aussi réitéré son appui au projet de loi précédemment déposé par Mme Samson, visant à ce que l'état d'urgence sanitaire ne puisse être renouvelé que par l'Assemblée nationale, avec les deux tiers des voix, afin «de s'assurer que plus jamais on ne va avoir une gestion par décret comme on a actuellement».