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La comédienne Anne Casabonne met sa carrière d'artiste sur pause afin de tenter sa chance en politique. Elle joint le Parti conservateur du Québec (PCQ) comme candidate pour l'élection partielle dans Marie-Victorin, en Montérégie.
La circonscription qui couvre Longueuil et Chambly est vacante depuis que Catherine Fournier est devenue mairesse, en novembre dernier.
Le chef du PCQ, Éric Duhaime, a confirmé sa candidature lundi.
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Mme Casabonne a dit faire le saut en politique pour «remettre la démocratie en marche». Celle qui est notamment connue pour ses rôles dans les téléséries Unité 9 et La Galère a l'impression que l'opposition n'existe plus à l'Assemblée nationale avec comme représentants `124 François Legault'.
«Quand tu as un François Legault qui ne pousse pas assez fort sur une mesure, tu peux compter sur le François Legault assis sur le banc de l'opposition qui prend le relais et demande la mesure obligatoire. Tu as vraiment l'impression que tout le monde est assis dans la même moissonneuse-batteuse des droits et plus personne ne remet rien en question», a affirmé Mme Casabonne.
Elle a mentionné avoir toujours voté auparavant pour le Parti québécois (PQ), mais que la formation souverainiste `participe maintenant à la discrimination et la stigmatisation' d'une partie de la population. `Conservatrice à la base', elle a expliqué s'être mise à suivre M. Duhaime parce qu'il avait les mêmes interrogations qu'elle sur les restrictions sanitaires.
Anne Casabonne a fait la manchette en septembre pour sa sortie contre les mesures sanitaires. Elle avait comparé le vaccin contre la COVID-19 à de la «grosse marde».
Dans une publication Facebook, supprimée depuis, elle traitait le ministre de la Santé, Christian Dubé, de «clown» et partageait plusieurs fausses informations liées à la pandémie. Walmart Canada s'était alors dissocié de sa porte-parole des pharmacies Accès Pharma.
La nouvelle candidate conservatrice est revenue sur cet épisode, soutenant qu'il s'agissait d'une «satire acerbe, critique» écrite dans le contexte du débat sur la vaccination obligatoire chez le personnel de la santé, et qui a été mal interprétée.
Mme Casabonne a refusé de révéler son statut vaccinal, se positionnant en faveur du libre choix. À l'instar du PCQ, elle souhaite l'abolition du passeport vaccinal qu'elle qualifie de «patente à gosse».
Pour sa part, Éric Duhaime s'est toujours ouvertement prononcé contre le passeport vaccinal, notamment. Alors qu'une tempête s'abat sur la province aujourd'hui, il promet une «tempête politique».
M. Duhaime considère l'élection à venir comme «une espèce de référendum» sur le passeport vaccinal, l'état d'urgence sanitaire et le système de santé.
«Ce sera la première fois que les électeurs québécois pourront se prononcer sur la gestion de la crise sanitaire du premier ministre François Legault», a-t-il déclaré.
Le chef conservateur a raconté avoir approché Mme Casabonne après avoir constaté qu'elle était membre du PCQ. M. Duhaime a vu que la comédienne, qui a grandi sur la Rive-Sud de Montréal, correspondait au profil recherché par l'exécutif local du parti.
Mme Casabonne devient la cinquième candidate annoncée pour cette élection complémentaire dont la date demeure toujours inconnue.
Elle affrontera Shophika Vaithyanathasarma, candidate de Québec solidaire, Pierre Nantel du PQ, la libérale Émilie Nollet et la cheffe du nouveau parti Climat Québec, Martine Ouellet.
La Coalition avenir Québec n'a toujours pas présenté de candidat.
- Avec les informations de La Presse canadienne