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«Je ne ferme la porte à rien», a dit le chef conservateur Éric Duhaime.
Un gouvernement conservateur serait ouvert à relancer les projets d'exploration et d'exploitation pétrolière dans le Golfe du Saint-Laurent, la Gaspésie et même, à la limite, sur l'île d'Anticosti.
De passage dans l'Ouest de l'île de Montréal, samedi en fin de journée, le chef conservateur Éric Duhaime a rappelé qu'il a «toujours dit qu'il fallait exploiter nos hydrocarbures».
Il a toutefois précisé qu'il avait d'abord focalisé sur le gaz de schiste, notamment sur la formation schisteuse d'Utica, qui occupe près de 16 000 kilomètres carrés dans les basses-terres du Saint-Laurent. Le cadre financier du PCQ cible d'ailleurs exclusivement l'exploitation de ce gisement de la Vallée du Saint-Laurent dans un premier mandat.
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«J'ai d'abord focalisé sur le gaz. Il y a une bonne raison pour ça, c'est que la croissance dans l'avenir pour la demande en gaz naturel est supérieure pour une plus longue période de temps et les projets, les entreprises qui ont des droits au Québec sont plus avancées au niveau de ces projets-là.» M. Duhaime s'est dit d'avis que cette exploitation des gaz de schiste dans un premier mandat serait «plus réaliste et c'est plus réalisable que de parler de pétrole dans le contexte québécois actuel.»
Pressé davantage, spécifiquement à savoir s'il fermait la porte sur le potentiel pétrolier de la Gaspésie, du Golfe du Saint-Laurent et de l'île d'Anticosti, M. Duhaime a eu cette réponse: «Je ne ferme la porte à rien. Je suis d'accord que si cela a un impact environnemental positif pour la planète et si ce sont des projets qui sont viables et qui peuvent créer des emplois en région, je pense que tout le monde devrait être favorable.»
Plus tôt cette semaine, toutefois, M. Duhaime avait mis un bémol plus important sur une exploitation sur l'île d'Anticosti, qui cherche à être admise sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Il avait alors reconnu qu'Anticosti présente «des particularités» qui n'en feraient pas le premier choix pour l'exploitation pétrolière, mais n'avait pas complètement fermé la porte là non plus.
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Éric Duhaime affirme depuis son arrivée en politique que le Québec doit exploiter ses hydrocarbures et utiliser cet argent pour financer sa transition énergétique vers l'électricité.
Dans son dernier sprint de fin de campagne, Éric Duhaime a dit avoir connu une «très bonne journée» samedi et s'est présenté en conquérant: «Je suis très très confiant à quelques heures de l'ouverture des boîtes de scrutin pour le résultat qui nous attend lundi soir. Je pense qu'on va en surprendre plusieurs», a-t-il affirmé.
Il a rappelé que son objectif principal était «d'installer les bases d'une formation politique d'importance au Québec». Certes, le fait de remporter des circonscriptions dans la grande région de Québec serait bienvenu, mais que cela survienne ou non, il a affirmé que ses deux autres objectifs - soit d'avoir un pourcentage de votes important et de finir deuxième dans un maximum de circonscriptions - sont tout aussi importants: «C'est une élection, mais dans quatre ans il y en aura une autre où on sera l'alternative.»