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Le syndicat demeure ouvert à l'idée d'une équipe volante, à condition d'en négocier les paramètres.
L'idée de créer une équipe volante d'infirmières et de préposés aux bénéficiaires pour les régions plus gravement affectées par la pénurie est bien reçue par la FIQ, bien qu'elle ne soit pas signataire de l'entente à cet effet.
La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires et autres professionnelles en soins, soit plus de 90 % d'entre elles, affirme qu'elle avait elle-même proposé cette solution, en novembre dernier, et que «c'est Québec qui l'avait refusée.
Là-dessus, Québec et la FIQ ne s'entendent pas, puisque le ministre de la Santé, Christian Dubé, assure qu'il parle de l'idée d'une équipe volante «depuis au moins le dépôt du Plan santé», notamment pour la Côte-Nord, du moins à titre de piste à explorer.
La CSN et la FTQ, qui ont signé l'entente portant sur la création de cette équipe volante, annoncée jeudi par le ministre de la Santé Christian Dubé, représentent bien l'essentiel des préposés aux bénéficiaires, mais un nombre restreint d'infirmières. La CSN, par exemple, en représente 3000.
Au second rang après la FIQ, la CSQ en représente environ 5000 et elle n'est pas non plus signataire de cette entente. Pourtant, c'est la CSQ qui représente les infirmières de la Côte-Nord, l'une des deux régions les plus durement touchées, avec l'Abitibi-Témiscamingue.
D'ailleurs, la fédération concernée de la CSQ n'a pas non plus signé d'entente sectorielle avec Québec pour renouveler sa convention collective.
Les présidentes de la CSN et de la FTQ, Caroline Senneville et Magali Picard, ont vu dans cette entente sur une équipe volante une bonne façon de «prendre la relève des agences privées».
En entrevue vendredi, Jérôme Rousseau, vice-président de la FIQ et coresponsable de la négociation, a affirmé que la FIQ demeure ouverte à l'idée d'une équipe volante, à condition d'en négocier les paramètres.
«On est d'accord avec le principe des équipes volantes, mais aussi il faut voir à long terme. À court terme et à long terme, qu'est-ce qu'on fait? Ça prend la combinaison des deux. Du point de vue de la population en Abitibi et sur la Côte-Nord, je pense que les gens veulent plus que des gens qui viennent et repartent. On aimerait ça que les gens demeurent en région pour assurer à long terme la pérennité du réseau», a affirmé M. Rousseau.
Cette entente d'équipe volante fait la démonstration du fait que les déplacements d'infirmières doivent être volontaires, et non forcés, et que, pour trouver des volontaires, il faut offrir des avantages, des primes, souligne M. Rousseau.
«Quand c'est vraiment sur une base volontaire, les gens lèvent la main et acceptent. Par contre (pour la FIQ) à la table de négociation, depuis les tout débuts, et encore dans les derniers mois, (Québec) était sur la question des centres d'activités, de fusionner, donc de forcer de façon contournée une mobilité. Et ça, les gens ne veulent pas ça», martèle M. Rousseau.
M. Rousseau insiste aussi sur le fait que l'équipe volante, bien qu'elle soit une idée louable pour le court terme, ne résout pas le problème de ces régions à plus long terme. Il faut négocier des façons d'attirer et de retenir du personnel à plus long terme dans ces régions, fait-il valoir.
Il évoque l'octroi d'un «statut particulier» pour ces régions qui ont des problèmes plus criants d'attraction ou de rétention de travailleurs dans la santé.