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L'activité des ouragans dans l'océan Atlantique pourrait atteindre un niveau «supérieur à la normale» cette année, mettent en garde les experts.
Les scientifiques de l'Administration nationale des océans et de l'atmosphère (NOAA) des États-Unis affirment que le réchauffement des océans et des conditions atmosphériques ont augmenté la probabilité d'une activité accrue des ouragans cette année.
La NOAA indique qu'il y a une probabilité de 60 % que cette saison soit supérieure à la normale, ce qui représente une augmentation par rapport à la prévision de mai qui suggérait une probabilité de 30 % d'une activité des tempêtes supérieure à la normale.
«La mise à jour de la prévision de la NOAA pour 2023... prévoit entre 14 et 21 tempêtes nommées (vents de 62 kilomètres par heure ou plus), dont six à onze pourraient devenir des ouragans (vents de 119 kilomètres par heure ou plus)», peut-on lire dans le communiqué sur le site web de la NOAA.
Ce texte est la traduction d'un article de CTV News.
Parmi les tempêtes, les scientifiques prévoient que deux à cinq pourraient devenir des ouragans «majeurs».
Une saison d'ouragans «normale» comporte 14 tempêtes nommées, dont sept deviennent des ouragans et trois sont des ouragans majeurs, selon la NOAA.
Les ouragans sont des cyclones tropicaux présents dans l'océan Atlantique. Les tempêtes de même nature dans l'océan Pacifique sont appelées typhons. La saison des ouragans au Canada s'étend de juin à novembre, selon le site web du gouvernement.
L'augmentation du risque est due à un «début actif» de la saison avec cinq tempêtes atteignant la force de tempête tropicale et l'une d'entre elles devenant un ouragan jusqu'à présent.
La NOAA attribue cette situation à l'événement climatique El Niño en cours, qui réchauffe l'océan Atlantique.
«En tenant compte de ces facteurs, la prévision mise à jour prévoit plus d'activité, donc nous exhortons tout le monde à se préparer dès maintenant pour la saison en cours», a déclaré Matthew Rosencrans, chef des prévisionnistes de la saison des ouragans au Climate Prediction Center de la NOAA, dans un communiqué de presse.
El Niño est un phénomène météorologique naturel qui impacte déjà le Canada et la météo. La NOAA affirme qu'El Niño est la raison des températures océaniques records.
«(L'océan) doit dépasser 30 degrés pour obtenir une évaporation intense», a déclaré Richard Dewey, directeur associé de la science chez Ocean Networks Canada, à CTVNews.ca.
Lorsqu'il y a une évaporation accélérée avec des vents forts, la tempête «se nourrit d'elle-même», a-t-il dit.
En général, El Niño aide à réduire les ouragans dans l'Atlantique, selon la NOAA, mais cette année, les facteurs qui le permettent ont tardé à se développer.
«Les scientifiques du climat prévoient que les impacts associés qui ont tendance à limiter l'activité des cyclones tropicaux pourraient ne pas être en place pour une grande partie de la saison des ouragans restante», indique la NOAA.
La saison des ouragans au Canada est déjà bien entamée et a déjà engendré un ouragan qui n'a pas touché le Canada, mais une activité accrue pourrait susciter des inquiétudes pour les personnes encore en train de se remettre de l'ouragan Fiona.
En septembre 2022, Fiona a ravagé des parties de la côte est, notamment Port aux Basques, à Terre-Neuve-et-Labrador, et a laissé des communautés en cours de reconstruction jusqu'à cette année.
Les dommages assurés causés par la tempête ont atteint 800 millions de dollars.
La NOAA a également prédit une saison supérieure à la normale pour 2022, une tendance constante observée au cours des six dernières années, comme l'indique une prévision de la NOAA en 2021.